Les sifflets de militants UMP contre Alain Juppé, lors d’un meeting de Nicolas Sarkozy samedi à Bordeaux, secouent la droite ce dimanche 23 novembre. Plusieurs ténors du parti dénoncent ces comportements, qui provoquent un malaise à quelques jours du premier tour pour la présidence de l’UMP.
Le secrétaire général de l’UMP, Luc Chatel, s’est déclaré sur Radio J “gêné par cette séquence” car “les sifflets n’ont pas leur place à l’UMP”.
Qu’il y ait des débats, qu’il y ait des désaccords, qu’on en parle c’est normal, sur les alliances et sur le rassemblement au-delà de notre famille politique, sur l’organisation des primaires, mais nous devons nous respecter, a rappelé le député de le Haute-Marne.
Un incident “grave”, selon Mariton
Cet épisode des sifflets a été également clairement condamné par Hervé Mariton, candidat à la présidence de l’UMP. “Je trouve que cet incident hier [samedi] est grave et qu’il illustre la logique absolue de ma candidature à la présidence de l’UMP, quand je dis que le président de l’UMP ne doit pas être candidat aux primaires présidentielles”, a estimé le député de la Drôme.
Brice Hortefeux, eurodéputé UMP, a quant à lui réfuté tout piège tendu par Nicolas Sarkozy.
Comment peut-on penser qu’il y a un piège lorsque l’on s’adresse aux adhérents, aux sympathisants, aux militants de sa propre région et de sa propre commune ?”, a lancé ce proche de l’ex-chef de l’Etat sur i>Télé.
“L’image n’est pas bonne, elle est même détestable, parce qu’on donne l’image d’une famille divisée et immature au moment où le pays ne va pas bien”, a jugé le député filloniste Pierre Lellouche sur France Inter.
“Les abrutis qui ont hué n’ont pas leur place à l’UMP”
Dans les rang juppéistes, on n’hésite pas à s’en prendre directement à l’attitude de Nicolas Sarkozy durant le meeting. “Nicolas Sarkozy a montré la semaine dernière qu’il n’avait pas su résister à l’appel de la foule en promettant l’abrogation du mariage pour tous. Cette fois, il n’est pas parvenu à la tenir. C’est préoccupant quand on veut rassembler”, a taclé Edouard Philippe, député-maire UMP du Havre, dans “Le Parisien”.
Enfin, pour Dominique Bussereau, député UMP de Charente-Maritime et proche de Jean-Pierre Raffarin :