Confronté à une pénurie d’oxygène et de lits, le chef du gouvernement régional lance un appel à l’aide et annonce huit jours de confinement. Dans la capitale indienne, débordée, le taux de positivité atteint 30 %.
Des messages de détresse sur les réseaux sociaux de personnes cherchant un hôpital pour accueillir un de leurs proches, des familles en pleurs devant les établissements médicaux… New Delhi manque de lits et de matériels pour les malades du Covid-19, alors que l’épidémie se propage dans la capitale indienne à une vitesse fulgurante et n’épargne aucun milieu social. C’est une véritable hécatombe. On ne compte plus les bureaux, les foyers, les immeubles, les résidences, entièrement contaminés. Avec 24 375 nouveaux cas de Covid-19 samedi 17 avril, 25 462 dimanche, le taux de positivité chez les personnes testées atteint désormais 30 %. New Delhi est la ville la plus contaminée du pays.
Les centres de tests sont débordés, comme les hôpitaux et les crématoriums. Les établissements souffrent d’une pénurie sévère d’oxygène, de lits et d’antiviraux. Même les pharmacies sont à court de médicaments pour les personnes présentant des symptômes moins graves.
« La situation est très grave et inquiétante, a commenté, dimanche 18 avril, le chef du gouvernement centriste de Delhi, Arvind Kejriwal. Les gens sont admis dans les hôpitaux à un rythme sans précédent. A la vitesse à laquelle le Covid se propage, on ne peut pas dire quand le pic sera atteint », a-t-il reconnu.
Arvind Kejriwal a lancé un appel au gouvernement pour lui venir en aide. Lundi matin, il restait moins de 49 lits libres en soins intensifs dans les établissements publics et privés. La capitale aux 25 millions d’habitants n’en possède que 4 214. Par ailleurs, sur les 178 000 lits Covid pour les malades moins graves, à peine 3 000 restent inoccupés. Arvind Kejriwal affirme que l’approvisionnement de la capitale en oxygène a été fortement réduit et détourné vers d’autres Etats. Le Maharashtra, le Madhya Pradesh et l’Uttar Pradesh notamment font une course pour en obtenir.
« C’est un cauchemar, je ne sais plus où envoyer mes patients…
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