04202024Headline:

Drogue : un documentaire sur Pete Doherty pour «changer le regard sur l’addiction»

Du musicien, leader des Libertines et de Babyshambles, on ne retient souvent que les frasques et les excès. Un documentaire présenté au Mipcom, à Cannes, montre un autre visage du rocker. Celui d’un malade qui essaie de sortir définitivement de la prison de l’héroïne.

Fruit de dix ans de tournage brut dans l’intimité de Pete Doherty, le documentaire Stranger in my own skin (du nom d’un titre célèbre des Babyshambles) dévoile le poète vulnérable derrière l’ex-enfant terrible du rock anglais, avec l’espoir de «changer le regard sur l’addiction».

Ce portrait de 90 minutes, réalisé par sa femme Katia deVidas, co-produit par Wendy Productions (Katia deVidas) et Federation, a été mis sur le marché à l’occasion du Mipcom, plus grand rendez-vous international des professionnels de l’audiovisuel à Cannes.

Leader des Libertines et de Babyshambles qui a souvent fait la une des tabloïds, Peter Doherty provoque «l’engouement et la curiosité», confirme à l’AFP Myriam Weil, de la société de production Federation.

Mais derrière ses frasques ultra-médiatisées se cache «une maladie qui touche des millions de gens», précise Katia deVidas.

«Le parcours de Peter pour nous c’est l’occasion de changer de regard sur ce que c’est que l’addiction, ce ne sont pas des frasques, pas les caprices d’une star qui pète un câble», insiste Myriam Weil.

S’appuyant sur 200 heures de rush, Katia deVidas suit ainsi sa descente aux enfers liée aux drogues dures comme l’héroïne, qui le conduira en prison, et son combat pour s’en sortir. À l’origine, la réalisatrice avait été embauchée par le fondateur des Inrocks, Christian Fevret, «pour filmer des concerts», explique-t-elle à l’AFP.

«Peter s’est familiarisé avec ma présence, il était hyper à l’aise et me disait de venir filmer ceci ou cela. On s’est mis à accumuler des rushs sans trop savoir quoi en faire» avant de voir se dessiner une histoire et un film sur la créativité. «On s’est attachés», ajoute celle qui a d’abord été amie avec Peter Doherty «pendant des années».

Malgré son côté sombre, «Peter est hilarant, il me faisait rire tous les jours. Il travaille tout le temps», décrit-elle, heureuse que son film puisse «remettre à plat» certaines choses.

Comme la fois où l’un de ses concerts parisiens a été annulé pour une raison «pas du tout rock’n’roll» (spoiler: un train en retard), rappelle Myriam Weil. Désormais installé à Étretat en Normandie, Peter Doherty est «clean» depuis «trois ans», assure Katia deVidas, qui ne «prend rien pour acquis».

Le musicien a sorti cette année un album avec le Français Frédéric Lo, en écrit actuellement un nouveau pour The Libertines avec Carl Barât.

Avec AFP

 

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