L’Espagne a accordé ce jeudi, une carte de séjour provisoire à Adou Ouattara, l’enfant ivoirien de 8 ans, découvert à la frontière de Ceuta avec une Hispano-marocaine qui le transportait dans une valise.
Lors d’un contrôle à la frontière, la garde civile espagnole avait découvert le 7 mai, ce petit garçon de huit ans, Adou Ouattara, blotti dans une valise, recouvert d’habits et ayant du mal à respirer.
Le père de l’enfant, Ali Ouattara avait, lui, été arrêté peu de temps après lorsqu’il avait traversé la même frontière. Cet Ivoirien et son épouse, Lucie Ouattara, sont légalement installés dans l’archipel espagnol des Canaries, au large des côtes d’Afrique de l’Ouest, mais l’enfant n’avait pas d’autorisation de séjour.
“Le secrétariat général à l’Immigration lui a octroyé une autorisation temporaire de résidence d’un an en Espagne, pour des raisons extraordinaires prévues par la loi“, a expliqué à l’AFP un porte-parole de la préfecture de Ceuta. “Au bout d’un an, j’imagine qu’un renouvellement de l’autorisation sera demandé“, a-t-il ajouté.
En revanche, son père, Ali Ouattara, arrêté après les faits, reste en détention provisoire. Il est accusé de crime contre les droits des citoyens étrangers, mais son cas a été résolu selon des sources espagnoles.
Selon l’avocat du père, ce dernier a déboursé 5 000 euros pour que son fils obtienne un visa et puisse le rejoindre en Espagne. Mais c’est en tentant une venue irrégulière que l’enfant a été interpellé au passage frontalier de Ceuta avec la jeune Hispano-Marocaine de 19 ans.
Les parents voulaient faire venir Abou après avoir réussi à emmener son grand frère de 11 ans dans le cadre d’un regroupement familial.
“Pour la juge, les circonstances n’ont pas changé depuis la décision de placement en détention“, notamment “la possible existence d’un risque de fuite” et “la responsabilité présumée dans la grave mise en danger de la vie du mineur et de son intégrité physique”, a expliqué, dans un communiqué, le tribunal supérieur de justice d’Andalousie, dont dépend Ceuta.
La juge attend également “les résultats des examens ADN” pour confirmer les liens de parenté.
Avec AFP