“Nous continuerons à nous défendre avec nos propres forces et à les renforcer”
Israël est en train de mettre en place une alliance régionale de défense aérienne pour défendre ses membres contre l’Iran, selon le ministre de la Défense, Benny Gantz, qui fait référence à un récent article du Wall Street Journal concernant un effort mené par les États-Unis pour contrecarrer la menace posée par les missiles et les drones iraniens.
Cette alliance comprendrait des représentants d’Israël, de l’Arabie saoudite, du Qatar, de l’Égypte, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et de la Jordanie.
Israël n’entretient pas de liens officiels avec l’Arabie saoudite et le Qatar.
“Nous développons notre vaste partenariat avec d’autres pays de la région afin de garantir un Moyen-Orient sûr, stable et prospère. Entre autres choses, cela inclut également la défense aérienne. Nous allons renforcer cela car un Moyen-Orient stable présente un intérêt international, régional et israélien de premier ordre”, a-t-il souligné.
M. Gantz n’a pas explicitement confirmé le rapport du Wall Street Journal de dimanche, qui a été publié avant la visite du président américain Joe Biden dans la région, y compris en Israël et en Arabie saoudite.
“Bien sûr, nous nous préparons tous à la visite de Biden au Moyen-Orient et en Israël, qui, je l’espère, aura une influence positive et peut-être même apportera une percée dans notre capacité à agir contre l’agression iranienne dans la région”, a affirmé M. Gantz, s’exprimant au début de la réunion du parti Bleu et Blanc.
Dans ses remarques, M. Gantz a exprimé les préoccupations d’Israël concernant un nouvel accord nucléaire entre les puissances mondiales et l’Iran, à la lumière de la reprise imminente des négociations indirectes entre Washington et Téhéran à ce sujet.
“Israël ne s’oppose pas nécessairement à un accord nucléaire, il s’oppose à un mauvais accord nucléaire. C’est la position officielle d’Israël, qui a été exprimée ouvertement et franchement à nos alliés dans le monde”, a rappelé M. Gantz.
“Avec la reprise attendue des négociations nucléaires, nous continuerons à travailler avec les États-Unis et d’autres pays afin de clarifier notre position et d’influencer la conception de l’accord, s’il y en a un. Quoi qu’il en soit, nous continuerons à nous défendre avec nos propres forces, à les renforcer, à agir contre l’Iran, et à nous préparer à l’éventualité d’un accès de la République islamique à l’arme nucléaire”, a-t-il conclu.