Des dizaines de femmes et de filles habitant dans deux villages de l’Etat d’Adamawa, au nord-est du Nigeria, ont été enlevées par des militants présumés, selon les habitants.
Les villages qui ont été attaqués samedi – Waga Mangoro et Garta – sont proches de Madagali et Michika, deux villes qui sont sous le contrôle du groupe islamiste depuis plusieurs semaines. Selon les habitants de la région, un grand groupe d’insurgés aurait attaqué les villages, encerclant les femmes et les jeunes filles. La communication avec la zone touchée est difficile, c’est pourquoi il faut du temps pour avoir des nouvelles des attaques.
Les enlèvements n’ont pas été confirmés par les autorités, mais les habitants affirment qu’ils ont eu lieu le lendemain de l’annonce d’un cessez-le feu entre le Nigeria et le groupe Boko Haram. Boko Haram n’avait pas confirmé cette trêve. Le gouvernement devrait mener d’autres négociations avec Boko Haram cette semaine au Tchad.
Par ailleurs, au moins cinq personnes ont été tuées dans l’explosion d’une bombe dans une station de bus, dans l’État de Bauchi. Personne n’a revendiqué l’attaque.
Un prêt d’1 milliard de dollars
Cette nouvelle arrive alors que les députés viennent de se mettre d’accord sur un prêt d’1 milliard de dollars (623 millions d’euros) – demandé par le président en juillet – afin de moderniser l’équipement militaire et de former plusieurs unités de défense contre l’insurrection au nord-est.
La sécurité coûte déjà près de 6 milliards de dollars au pays, soit environ un quart du budget fédéral.
Depuis que l’état d’urgence a été déclaré en mai 2013, Boko Haram a pris de nombreuses femmes et des enfants en otage, et a accepté d’échanger certains prisonniers. Le nom Boko Haram signifie “l’éducation occidentale est interdite”, et les militants ont mené des raids sur des écoles et des collèges, les considérant comme un symbole de la culture occidentale.