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Quelques noms de politiciens français rémunérés par le Qatar….

C’est une information qui a été diffusée par France Inter le samedi 25 février dernier.

Comme vous le savez, France Inter est une radio qui, normalement, fait la promotion de la diversité de nos banlieues, qui est donc pour l’immigration, pour le mondialisme, et qui reconnaît l’islam comme un enrichissement culturel…, mais qui – il faut le reconnaître – a aussi des émissions instructives…

L’une d’entre elles s’appelle « Secrets d’info » dirigée par Jacques Monin, et ce samedi-là, il avait invité Bérengère Bonte pour parler de son enquête qu’elle a rapportée dans un livre intitulé : « La république française du Qatar ; Petits arrangements et grandes compromissions ».

Le livre montre que le Qatar a arrosé de cadeaux les élites françaises entre 2003 et 2013. De nombreux élus de la République ont abusé de ses largesses. À l’hôtel Sheraton de Doha sont passés, pendant ces 10 années, des centaines d’hommes, de femmes, de droite comme de gauche, qui sont venus aux frais de l’émir…, et cette situation ne s’est bien sûr pas arrêtée depuis…

Il y a des forums très prisés avec à peu près tout le gratin mondial politique, et les Français y sont particulièrement bien représentés. En 2013, la délégation française comportait 80 personnes –principalement des parlementaires. L’immense majorité du personnel politique actuel est passé par là : pour des petits week-ends…

Tout était au frais de l’émir qui, à une certaine époque, faisait aussi discrètement cadeau de chèques de 10.000 euros à, comme par exemple : Hubert Védrine, Michel Rocard, Renaud Donnedieu de Vabres…

Il y avait aussi en France jusqu’en 2013, un ambassadeur très actif qui s’appelait Mohammed Al-Kuwari qui décernait des prix à l’ambassade accompagnés de ces petits chèques, dont pratiquement tous les récipiendaires disaient après coup qu’ils l’avaient rendu ou redonné… Tel le député Maurice Leroy, qui a prétendu l’avoir donné ensuite à une athlète paralympique de sa circonscription.

Autres personnalités :
– Michelle Alliot-Marie ; Patrick Balkany ; François Fillon (tiens-tiens…) ; Éric Raoult –qui se déplaçait à quatre avec Jérôme Chartier (son conseiller spécial), Caroline Morard (son attachée de presse), et puis un secrétaire.

De même :
– Manuel Valls ; Jacques Chirac ; Alain Juppé ; Carla Bruni ; Ségolène Royal ; et même Jean-Vincent Placé des écologistes… qui adore les espaces naturels…

Aussi, un certain Nicolas Bays (Avec un « s », contrairement à la personne mentionnée dans l’émission pour cibler le Front National, vraisemblablement de manière intentionnelle), député socialiste du Nord, demande clairement par SMS à l’ambassadeur du Qatar d’être invité : « car il n’a pas les moyens, et a besoin de vacances avec sa famille… », mais reçoit cependant un refus en retour…

Autre faveur :
– le secrétaire d’État de Manuel Valls – Jean-Marie Le Guen – a demandé à ce que le Qatar signe un contrat avec la société « Infolink » de son ami Karim Guellati, en échange de quoi, il essaierait de freiner le « Qatar bashing » auprès des députés et des sénateurs français. Nicolas Sarkozy avait fait de même avec l’ambassadeur du Qatar au sujet du PSG pour redresser son image de marque…

En effectuant une démarche identique, une connexion s’est alors établie entre Le Guen et Sarkozy qui retrouvaient alors un intérêt commun dans le lobbying en faveur de leurs amis.
S’ajoute à cela :

– un dîner de rencontre entre l’ambassadeur du Qatar et Jean-Marie Le Guen qui a justement eu lieu à Neuilly chez ce Karim Guellaty, avec Olivier Spithakis – inculpé dans l’affaire de la MNEF –, en vue de calmer les ardeurs, les critiques, et les questions embêtantes à l’Assemblée…

D’autre part – alors que le Qatar est suffisamment riche –, une convention fiscale très avantageuse a été votée en 90 et lui a été octroyée en 93 sous Mitterrand qui exonère l’émir et sa famille de l’ISF, et qui leur permet d’investir en bourse et dans les biens immobiliers… Le premier ministre Qatari est même exonéré de tout impôt en 2006 – privilège normalement réservé aux seuls chefs d’États. Puis en 2008, c’est le tour de toute société commerciale liée à la famille de l’émir…

Sachant que toute société là-bas est plus ou moins liée avec la famille… : alors aucun Qatari qui vient en France ne paie d’impôt…

Ensuite, avec tous ces liens que nos hommes politiques ont noués avec le Qatar, le travail parlementaire n’est pas effectué. Par exemple, Valérie Rabault –qui est rapporteur au budget à l’Assemblée–, n’a eu de cesse depuis 2004 de demander des comptes à Bercy pour savoir si l’ordre de grandeur du manque à gagner était dans les 20 ou dans les 200 millions d’Euros ?… Et elle s’est vue entendre : Valérie, tu arrêtes ! On ne touche pas à cette convention ! C’est bon !…

La majorité socialiste qui – en théorie – est contre l’évasion fiscale, étouffe l’affaire…, alors qu’elle avait hurlé en 2008 quand Nicolas Sarkozy avait établi l’avenant à la convention fiscale…
Concernant cet avantage fiscal de 2008 : il était, au début de son quinquennat, en fait officiellement la contrepartie donnée au Qatar dans la résolution de l’affaire des infirmières libyennes…

Pour terminer, le nombre des propriétés immobilières des Qatari en France est incroyable : une vingtaine de villas dans l’arrière-pays cannois, 24 immeubles à Paris, dont le Printemps, des immeubles sur les Champs Élysées, place Vendôme, des hôtels particuliers…, et il y a même une société à Paris qui se fait très discrète et qui gère tout ce patrimoine au nom de l’émir. On ne peut y pénétrer, car la culture bédouine n’aime pas trop ce genre d’étalage dans un pays où il y a du « Qatar bashing »…

Ainsi que la preuve – écrite dans le livre de l’année dernière « Nos très chers émirs » de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot qui donne le nom de la véritable personne, dans un article du Huffington Post – que Nicolas Bay du Front National n’avait rien à voir dans cette histoire :

Elie Prodhomme

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