04202024Headline:

Russie: Des étudiants ivoiriens sont en danger, l’ambassadeur Tanoh Bernard accusé

etudiant ruissie

Russie: Des étudiants ivoiriens en danger, l’ambassadeur Tanoh Bernard accusé

Depuis quelques semaines une nouvelle inquiétante circule dans le milieu estudiantin de  la communauté ivoirienne en Russie.

Selon les étudiants, il y aurait un grand différend entre les ivoiriens en général et les étudiants en particulier qui vivent en Russie. Surtout  à l’ambassade  de la Côte d’Ivoire en Russie,  avec à sa tête l’ambassadeur Bernard Tanoh.

La Russie est un pays qui distribue chaque année des centaines de visas aux étudiants africains pour aller se former au pays de Vladimir Poutine. Elle reçoit une forte communauté d’étudiants africains, mais aussi, une petite colonie d’aventurier qui y fait de petits boulots, qui se cherche comme on dit au pays.

Malgré le côté académique qui ne manque pas d’éloge avec des noms tel que l’université Patrick Lumumba de Moscou, la Russie est un pays qui connait depuis des années une forte monté de la xénophobie. Le seul réconfort  qu’on pouvait espérer  dans ce pays difficile à vivre serait de se sentir en tant qu’ivoirien à l’aise dans son ambassade.

Malheureusement les ivoiriens de la Russie ne le sentent pas ainsi. Ils sont même très en colère contre l’ambassadeur et son consul qui, selon eux, ne font que rendre leurs vies impossibles. Que reprochent- ils à Monsieur l’Ambassadeur Bernard Tanoh?

Toujours selon eux, l’Ambassadeur a refusé de délivrer des cartes consulaires aux ivoiriens et laisse les ivoiriens illégaux détenus dans des centres de détention avant le rapatriement à la merci des geôliers russes.  On lui reproche également de refuser de certifier les diplômes obtenus dans les universités russes, et pour cause, il estime que ces diplômes ne remplissent pas les conditions académiques.

A cette liste vient s’ajouter la délivrance des laissez-passer d’expulsions des ivoiriens en situation irrégulières hors du territoire russe. On reproche à l’ambassadeur d’abandonner les ivoiriens détenus dans les prisons russes et qu’ils ne bénéficient d’aucune aide. On lui reproche aussi de refuser de signer les lettres de non-opposition pour les étudiants déjà inscrits dans des universités russes et qui veulent bénéficier d’une bourse d’étude octroyée par l’Etat russe. Pour fermer la longue liste des critiques, on lui reproche également de refuser de légaliser en français les diplômes obtenus prétextant que ceux-ci n’étaient pas valables.

Pour en savoir plus, nous sommes rentré en contact avec l’ambassade et selon notre interlocuteur qui a voulu garder l’anonymat, celui –ci a reconnu qu’il y a eu le cas d’une étudiante dont l’ambassadeur a refusé de légaliser le diplôme parce qu’il estimait que le diplôme n’avait pas la valeur réelle. La première question a été de savoir à partir de quels critères et instruments pédagogiques l’ambassadeur va-t-il juger ou déterminer la fiabilité des diplômes obtenus ? Hélas nous n’avons eu aucune réponse. Toujours selon notre source à l’ambassade, il n’a jamais été question de refus collectif de légaliser les diplômes des ivoiriens. En ce qui concerne aussi les autres plaintes des étudiants,  l’interlocuteur ne nie pas les faits énumérés mais évite aussi de répondre par l’affirmative. Même si on sentait qu’il approuvait ce que les étudiants reprochent à l’ambassadeur. Selon lui, c’est l’ambassadeur qui a décidé de ne délivrer des cartes consulaires qu’aux seuls ivoiriens qui sont en règles vis-à-vis de la loi russe. C’est –à-dire des ivoiriens qui possèdent des cartes de séjour russe.

Cette décision  est aussi contestée par certains membres du staff de l’ambassade. Elle a fait l’objet au cours des réunions de vifs débats. Cette décision crée une forme d’apartheid entre les ivoiriens vivants en Russie. Les  ivoiriens qui possèdent un visa valide ont droit à une carte consulaire. En clair vous êtes doublement puni par votre propre ambassade si jamais vous étes en situation irrégulière. «Nous ne savons pas si monsieur l’ambassadeur a besoin de  retourner dans les amphithéâtres  de l’ENA pour rafraichir ses connaissances mais nous pensons que le rôle d’une ambassade est d’accueillir ses compatriotes dans ses locaux en cas de difficulté pour les guider à se mettre en règle vis-à-vis du pays hôte et non de les trier ou les repousser dans les rues en proie aux dangers de la xénophobie des Russes», s’inquiète un Ivoirien.

«L’ambassade représente la Côte d’ivoire et doit être la maison de tous les ivoiriens sans distinction de niveau social ou professionnel ou je ne sais quoi d’autre», poursuit-il avant de révéler que  «des ivoiriens croupissent dans les centres de détentions  en Russie faute de laisser-passer que l’ambassade doit leur délivrer pour faciliter leur rapatriement vers la Côte d’Ivoire».

Concernant la lettre qui aurait été envoyé aux autorités ivoiriennes pour parler du niveau des études, notre source confirme que l’ambassadeur a fait des déclarations dans ce sens mais qu’aucun acte n’a encore été concrètement posé. Est-ce que cela veut dire que, ce que les étudiants avancent était vrai ?

Il faut aussi signaler la confusion qui existe autour de ce dossier qui devient de plus en plus accablant pour monsieur l’ambassadeur et son consul. Selon notre source, ce serait monsieur Abba qui aurait refusé de ratifier le diplôme de la jeune étudiante alors que ce dernier, pour se défendre auprès des étudiants,  dit que c’est l’ambassadeur qui aurait refusé de le signer.

Qu’est-ce qui pousse Bernard Tanoh ou Abba à vouloir prendre une telle décision impopulaire ? Pourquoi se mettent-ils dans le fauteuil des autorités russes pour juger si un tel ou un autre diplôme était bien ou pas ? Est-ce cela le rôle d’une ambassade ?

Ce serait dommage et intolérable si la joie de ces étudiants était de courte durée et cela par la faute d’un individu qui opère  sur un terrain qui n’est pas le sien par abus de pouvoir.

Une correspondance particulière de A.Bamba

Chroniqueur indépendant

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