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Sri Lanka: après la chute de Rajapaksa, le chef de l’opposition se dit prêt à prendre la relève

Au Sri Lanka, un nouveau président sera élu par le Parlement d’ici le 20 juillet, après la fuite et la démission de Gotabaya Rajapaksa. Il aura fort à faire pour sortir le pays du chaos économique et réconcilier les citoyens avec leurs politiques. RFI a pu rencontrer Sajith Premadasa, chef de l’opposition et favori pour succéder au clan Rajapaksa.

À 55 ans, Sajith Premadasa est le fils d’un ancien président assassiné en 1993 lors de la guerre civile. D’allure détendue, il évite tout triomphalisme face à la situation.

« Il faut reconfigurer notre économie autour des nouvelles technologies et de l’export, dit-il. L’agriculture doit fleurir à nouveau. Il faut mettre en place des aides qui ciblent les populations les plus vulnérables. Mais pour tout cela, nous avons des ressources limitées. Les discussions avec le FMI sont donc importantes pour regagner une crédibilité internationale. »

Restaurer la confiance du peuple, un réel défi
Leader du parti d’opposition SJB, Sajith Premadasa dispose d’une assise au Parlement et du soutien du parti de la minorité tamoule. Mais quel que soit son nom, le nouveau dirigeant du Sri Lanka aura fort à faire pour restaurer la confiance du peuple envers ses politiques tout en sortant de l’abîme économique.

« La majorité de la population a voté pour le parti des Rajapaksa, qui les a trahis, poursuit Sajith Premadasa. Ils ont fait passer un amendement qui a considérablement renforcé le pouvoir présidentiel. Donc nous ne pouvons donc pas les décevoir. Il faut un changement de système, des résultats concrets et plus de démocratie.

Le Parlement devrait trouver un successeur au Premier Ministre Ranil Wickremesinghe, devenu président par intérim. Mais sur la promenade maritime de Colombo, les manifestants affirment qu’ils ne lèveront le camp que lorsque le peuple aura voté pour un nouveau gouvernement et une nouvelle Constitution.

Avec RFI

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