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Tigré: 750 personnes ont péri dans un massacre d’une Eglise, témoignage

750 personnes avaient péri lors de l’attaque de l’église Sainte-Marie de Sion, à Aksoum, en Éthiopie.

Le 9 janvier dernier, un rapport de l’Europe External Programme with Africa révélait qu’une attaque avait visé des centaines de personnes qui se trouvaient à l’intérieur de l’église Sainte-Marie de Sion, à Aksoum. Le bilan était tragique : 750 victimes.

L’Associated Press vient de publier le témoignage d’un diacre, qui pour sa sécurité s’exprime sous couvert d’anonymat, puisqu’il réside toujours sur place. Il dit avoir aidé à compter les corps, « ou ce qui restait après que les hyènes se soient nourries » comme le précise le média.

Selon ce diacre, il y aurait eu au cours de ce week-end 800 victimes, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’église, avant de déplorer, « si nous allons dans les zones rurales, la situation est bien pire ».

« Je me suis échappé par hasard avec un prêtre. Lorsque nous sommes entrés dans la rue, nous pouvions entendre des coups de feu partout. Ils ont commencé à tuer des gens qui se déplaçaient d’église en maison ou de maison en maison, simplement parce qu’ils étaient dans la rue. C’était un acte horrible à voir. »

Le diacre avait trouvé refuge dans un hôtel. À l’issue des tirs et des pillages, il en est sorti.

« À chaque coin, presque, il y avait un corps. Les gens pleuraient dans chaque maison. »

Lorsque les soldats ont quitté la ville, les habitants ont pu enterrer les corps. Ils en avaient été empêchés auparavant par les soldats qui leur affirmaient « personne n’a pleuré nos combattants, alors pourquoi devrions-nous vous laisser pleurer ». « Nous ne pouvions pas faire un enterrement officiel », déclare le diacre, « nous les avons enterrés en masse ».

Le diacre est toujours sur place, à l’église Sainte-Marie de Sion.

« Nous protégeons également l’église. […] Nous ne sommes pas armés. Ce que nous faisons, c’est surtout regarder. Et, bien sûr, prier pour que Dieu nous protège. »

Jeudi, le ministre des Affaires étrangères a reconnu “des viols, des pillages, des meurtres de masse impitoyables et intentionnels” pourraient se produire dans ce conflit du Tigré.

Operanews

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