04232024Headline:

USA/Trump crée un grand malaise en parlant d’élection truquée

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Le dernier sondage national NBC/WSJ donne une avance de 11 points à l’ancienne secrétaire d’État face à l’homme d’affaires dans la course à la Maison-Blanche (48% contre 37%). Une autre sondage, ABC/Washington Post, la place aussi en tête mais avec une avance moins marquée (47% contre 43%).

«J’ai perdu un grand nombre d’électrices sur la base d’événements qui n’ont jamais eu lieu. Les médias truquent les élections !», a lancé dimanche sur Twitter le candidat républicain, mis en cause par une dizaine de femmes pour agression ou harcèlement sexuel.

Au moment où nombre d’élus des deux bords s’inquiètent de l’impact des propos incendiaires de l’imprévisible candidat, souvent tenus devant des foules électrisées, son colistier Mike Pence s’est employé à calmer le jeu.

«Nous accepterons bien sûr le résultat des élections», a-t-il affirmé sur NBC, assurant que le milliardaire dénonçait avant tout le «soutien monolithique» des grands médias en faveur de la candidate démocrate.

Mais preuve des tensions qui traversent son équipe, Donald Trump se faisait encore plus explicite quelques heures plus tard: la question de la validité de l’élection à venir se pose aussi «dans de nombreux bureaux de vote», lançait-il, sans le moindre élément concret à l’appui de ses propos.

Certains observateurs redoutent que les appels répétés à surveiller un scrutin présenté à l’avance comme malhonnête ne soient interprétés comme un encouragement à des manoeuvres d’intimidation le jour du vote.

Discrétion d’Hillary Clinton

Samedi soir, c’est le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, qui avait fait clairement entendre sa différence. «Notre démocratie est basée sur la confiance dans le résultat des élections et (Paul Ryan) est absolument convaincu que les États conduiront cette élection avec intégrité», avait indiqué sa porte-parole AshLee Strong.

Autre source d’inquiétude pour Donald Trump, le «CBS battleground tracker», qui se penche sur le rapport de force dans une douzaine d’États-clés, relève un changement marqué du vote des femmes qui donne une forte impulsion à la candidate avec désormais une avance de 6 points.

Selon cette étude, 70% des électeurs américains ne pensent pas que Trump respecte les femmes.

Aux abois, le candidat du Grand Old Party se montre de plus en plus agressif, tandis que sa rivale démocrate Hillary Clinton garde le silence et engrange des points précieux à l’approche du troisième et dernier débat qui aura lieu mercredi soir à Las Vegas.

C’est devenu l’une des répliques favorites de l’émission satirique «Saturday Night Live»: après une énième tirade enflammée du «Donald» (incarné par Alec Baldwin), le commentateur se tourne vers «Hillary» (Kate McKinnon): «Avez-vous quelque chose à ajouter?» «Non», répond cette dernière dans un immense sourire, trop heureuse de capitaliser sur les excès de son adversaire.

L’homme d’affaires de New York, qui clamait il y a un an son enthousiasme pour cette émission culte, l’apprécie de moins de moins. À l’aube, il a dénoncé sur Twitter un spectacle «ennuyeux et pas drôle».

Pour Hillary Clinton, qui n’a pas dit un mot ce weekend et n’a aucun événement annoncé sur les trois jours à venir, le calcul est bien sûr de laisser Trump s’empêtrer tout seul au milieu d’une cascade d’accusations.

Mais celle qui espère devenir la première femme présidente de l’histoire des États-Unis sait aussi que les frasques sexuelles passées de son mari Bill Clinton, que le camp Trump s’emploie à mettre en avant, limitent sa marge de manoeuvre.

Si Michelle Obama s’est dite – dans un discours qui a marqué les esprits et a même été salué par le commentateur très conservateur Glenn Beck –  «glacée jusqu’à la moelle» par l’attitude «effrayante» de Trump envers les femmes, Hillary Clinton s’est montrée beaucoup plus évasive sur ce thème.

L’homme d’affaires de New York, qui il y a un an clamait son enthousiasme pour cette émission culte, l’apprécie de moins de moins. À l’aube, il a dénoncé sur Twitter un show «ennuyeux et pas drôle». Et a profité de l’occasion pour une nouvelle fois lancer ce qui ressemble désormais presque à un slogan: «Les médias truquent l’élection!»

Pour Hillary Clinton, qui n’a pas dit un mot ce weekend et n’a aucun événement annoncé à ce stade sur les trois jours à venir, le calcul est bien sûr de laisser Trump s’empêtrer tout seul au milieu d’une cascade d’accusations.

Mais celle qui espère devenir la première femme présidente de l’histoire des États-Unis sait aussi que les frasques sexuelles passées de son mari Bill Clinton, que le camp Trump s’emploie à mettre en avant, limitent sa marge de manoeuvre.

Si Michelle Obama s’est dite – dans un discours qui a marqué les esprits et a même été salué par le commentateur très conservateur Glenn Beck – «glacée jusqu’à la moelle» par l’attitude «effrayante» de Trump envers les femmes, Hillary Clinton s’est montrée beaucoup plus évasive sur ce thème.

Jerome CARTILLIER

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