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Zone euro : Bruxelles revoit fortement à la baisse sa prévision de croissance 2019

European Economic Commissioner Pierre Moscovici takes part in a press conference at the European Parliament on October 23, 2018 in Strasbourg, eastern France. (Photo by FREDERICK FLORIN / AFP)

La Commission européenne a abaissé drastiquement ce jeudi les perspectives de croissance 2019 dans ses « Prévisions intérimaires d’hiver ». L’Allemagne est particulièrement touchée, et la France n’est pas épargnée par le coup de frein.

Une croissance économique modérée pour l’ensemble de l’Union européenne en 2019, et surtout une forte révision à la baisse de ses attentes pour les grandes économies de la zone euro : ce sont les dernières « Prévisions intérimaires d’hiver » de la Commission européenne publiées ce jeudi matin sur fond d’« incertitudes internationales ».

Pour une année qui sera marquée par la persistance des tensions commerciales avec les Etats-Unis, Bruxelles table désormais sur une croissance de 1,3 % du PIB de la zone euro, contre 1,9 % précédemment. La Commission revoit également son estimation de croissance 2018 pour l’eurozone à 1,9 %, contre 2,1 % en novembre. Seule consolation : la correction est un peu moins forte pour 2020 puisque l’exécutif européen prévoit maintenant une hausse de 1,6 %, contre 1,7 % auparavant. Autant d’éléments qui avaient été récemment anticipés tant par la Banque centrale européenne que par le FMI.

Zone euro : Bruxelles revoit fortement à la baisse sa prévision de croissance 2019

L’Allemagne et l’Italie très touchées

L’exécutif européen anticipe désormais un ralentissement  particulièrement important en Allemagne, qui souffre du« ralentissement de sa production de voitures », à 1,1 % contre 1,8 % lors de ses prévisions d’automne, et en Italie, à -0,2 % contre 1,2 % auparavant, du fait des « incertitudes » pesant sur « la politique budgétaire » de son gouvernement populiste. À LIRE AUSSI

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Pierre Moscovici, commissaire européen en charge de l’Economie, a estimé jeudi que les signes de rebond de l’économie italienne grâce à une augmentation des dépenses publiques n’étaient pas visibles et que, sans la baisse de l’objectif du déficit convenu avec Bruxelles en décembre, les perspectives de l’économie italienne seraient bien plus mauvaises que prévu aujourd’hui.

Même tendance pour l’ensemble de l’Union à 27, puisque ces prévisions d’hiver donnent désormais une croissance de 1,5 % du PIB cette année contre 2,0 % à l’automne, de 1,8 % au lieu de 1,9 % en 2020 et de 2,1 % en 2018 (contre 2,2 % estimés en novembre).

Révision de la croissance française à 1,3 % en 2019

La Commission européenne a également révisé à la  baisse sa prévision de croissance du PIB de la France en 2019, à 1,3 % contre 1,6 % prévu à l’automne dernier.

La prévision pour 2018 est désormais de 1,5 % pour 2018 (contre 1,7 % à l’automne) et de 1,5 % pour 2020 (1,6 %). Outre les facteurs qui affectent toute la zone euro, la Commission cite le mouvement des « Gilets jaunes » comme ayant contribué à la baisse de la croissance à la fin de 2018.

Inflation en baisse

Alors que la BCE poursuit toujours son objectif d’inflation « autour de 2 % », la Commission a par ailleurs révisé en baisse ses prévisions de hausse des prix en zone euro de 1,8 % à 1,4 % pour cette année, et de 1,6 % à 1,5 % pour 2020, contre 1,7 % (révisé de 1,8 %) en 2018. Pour l’Union à 27, Bruxelles a également ramené sa prévision d’inflation de 1,9 % à 1,6 % pour cette année, et l’a maintenue à 1,7 % pour 2020, contre 1,8 % (inchangé) en 2018. Une évolution qui devrait inciter la banque centrale à poursuivre  sa politique monétaire très accommodante.

Zone euro : Bruxelles revoit fortement à la baisse sa prévision de croissance 2019

Les Echos

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