Mort dans des conditions obscures à Paris: La dépouille de Dickael Liadé arrivée à l’aéroport FHB
De nouvelles révélations sur les circonstances de sa mort
Lt Loué Tadé Ambroise, son frère : « C’est un arrêt cardiaque qui l’a tué »
Pleurs, cris, amertume et désolation ont rythmé, le jeudi 5 mai 2016, à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan, l’arrivée de la dépouille de l’artiste-musicien ivoirien Lago Ibo Justin, plus connu sous le nom artistique de Dickael Liadé.
Une atmosphère chargée d’émotions à laquelle en ont rajouté les pleureuses venues spécialement de son village Lologuhé, département d’Issia ainsi que des amis, parents et proches. Sans occulter qu’au moment où le cercueil fait de bois ciré est extrait du conteneur argenté transporté par une voiturette, un cri strident déchire l’air. C’est celui de Nathalie Liadé, une des sœurs de l’artiste. Désemparée, les yeux embués de larmes, elle a du mal à contenir sa douleur. Le père Lago Liadé, célèbre chansonnier du ”Tohourou”, rythme traditionnel bété, ne peut lui non plus cacher le masque de deuil. La famille éplorée et des inconditionnels du père du ”Vava” veulent toucher le corbillard. Juste à côté, le Lieutenant Loué Tadé Ambroise, très éprouvé par cette brusque disparition, s’affaisse. Avant de s’interroger sur ce qui arrive à la famille. Car, ce décès vient en rajouter aux malheurs qui s’abattent sur la famille dont le dernier est la mort récente d’un autre frère de l’artiste. « Nous avions perdu notre petit frère Tadé Kipré François. Et nous étions en train d’organiser les cérémonies funéraires. C’est ainsi que le dimanche 24 avril, nous avons reçu un coup de fil d’un frère qui était en France qui nous annonçait le décès de Dickael Liadé », a-t-il confié, très meurtri, avant de laisser entendre que les parents avaient pensé à un canular. « Nous n’avons pas cru au départ. Mais après les renseignements. Nous avons su qu’il était décédé », a-t-il déploré. Sans manquer de préciser : « notre frère est décédé d’un arrêt cardiaque. C’est ce que l’autopsie a révélé. Il a appelé d’abord les pompiers qui sont venus le chercher. Lorsqu’ils sont arrivés, il était déjà mort. C’est la police qui a cassé la porte. Par la suite, le corps a été conduit aux pompes funèbres avant qu’il ne soit admis à la morgue de Paris. Cette vérité méritait d’être dite ». Et d’ajouter que « comme la police n’avait pas les contacts d’un membre de la famille, ce sont ses amis artistes qui ont découvert que la porte est cassé et qui se rendus aux pompes funèbres et ont vu le corps ». Pour ce qui est du programme des obsèques, il a annoncé qu’il sera décliné ultérieurement. Toutefois, il a dit toute sa reconnaissance au ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman et à la Dg du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Quant au représentant du ministre, Yves Konan, chef de Cabinet, il a rendu un hommage à l’artiste. Non sans rassurer de l’engagement de l’État de Côte d’Ivoire à faire de sorte que Dickael Liadé soit accompagné à sa dernière demeure, avec tous les honneurs dus à son rang.
DIARRA Tiémoko
Soir info