Dans la nuit du samedi à dimanche, la paroisse Saint Marc située à Yopougon Toit Rouge a été la proie d’un violent incendie. Après la maîtrise du feu, Laseve.info a constaté sur place l’ampleur des dommages et a été également témoin d’un fait qui sort de l’ordinaire.
Fracas de vitres et morceaux de planches, des flammes assez hautes… C’est une lutte acharnée menée par la quinzaine de pompiers dépêchée sur les lieux à laquelle nous avons assisté.
« A notre arrivée, toute la toiture de l’Eglise était en feu. Notre première mission a été de veiller à ce que le feu ne se répande aux autres bâtiments et habitations voisines », explique le Capitaine Djaco Djaco, chef de l’équipe des pompiers trouvés sur place.
Il leur aura fallu près de 4h de temps pour venir à bout du feu. Contactés à 21h 46 min et arrivés sur place huit minutes plus tard, ce n’est qu’autour de 1 h du matin que les soldats du feu ont pu circonscrire le feu. Comme on peut le constater, les soldats du feu ont travaillé d’arrache-pied même s’ils n’ont pu empêcher les flammes de dévaster la chapelle et son contenu.
Selon les témoignages du vigile et de certains riverains, l’incendie est partie de l’Eucharistie-bureau du Curé où sont conservés vêtements, communions et autres articles nécessaires à l’office de la messe.
Ainsi, avant même l’arrivée des pompiers, le feu avait déjà consumé les sièges, les décorations, des statues … disposés dans l’église.
Pourtant, à la surprise générale deux statues n’ont connu aucun dégât. Résilient et habitué au combat, Saint Michel Archange est sorti indemne des flammes. L’ange protecteur n’a subi aucune éraflure.
Saint Michel est aussi le patron de l’Église catholique et de plusieurs corps de métiers anciens, comme les épiciers, les escrimeurs, les manœuvriers, les policiers, les soldats, les bateliers, les boulangers, les pâtissiers, les tonneliers ou plus récents comme les parachutistes et, plus généralement, des forces armées de l’air, tels que les commandos parachutistes de l’air.
A côté, c’est la statue de Saint Antoine de Padou qui a été sorti intacte des flammes par des fidèles. Quoi de plus normal ce saint patron est invoqué pour retrouver des objets perdus ou des choses oubliées.
Le presbytère et la grotte mariale ont également été épargnés par les flammes. Quant au bâtiment accueillant la célébration liturgique, il a été entièrement détruit.
Il est également le Saint patron du Portugal, des marins, des naufragés et des prisonniers, des pauvres, des personnes âgées, des animaux, des oppressés, des femmes enceintes, des affamés, des cavaliers, des natifs américains (amérindiens), le patron contre la stérilité.
L’intervention conjointe des pompiers et policiers a permis d’éviter toute perte en vie humaine. En effet, des riverains et des fidèles ont tenté de braver les violentes flammes pour sauver quelques objets. Le dispositif sécuritaire mis en place a empêché toutes les tentatives.
Construite en bois, la structure de l’église a favorisé le développement de l’incendie. Selon les premières constations et explications des témoins, la cause de l’incendie pourrait être un court-circuit. Cependant, les forces de l’ordre n’ont pas voulu se prononcer sur ce fait. Une enquête menée par des officiers du commissariat du 19ème arrondissement permettra de faire la lumière sur les circonstances de l’accident.
Cyrille Leverbe / Laseve.info