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Hosni Moubarak: Les dates marquante de sa vie

1928 à 1972 ( CARRIÈRE MILITAIRE )

4 mai 1928 Mohammed Hosni Saïd Moubarak naît dans une localité du delta du Nil à Kafr-el-Meselha (gouvernorat de Menufeya). Après le lycée, il entre à l’Académie militaire égyptienne où il obtient un diplôme en sciences.

1950, il entre à l’Académie de l’Armée de l’air égyptienne où il obtient un diplôme en sciences de l’aviation, terminant major de sa promotion. Il progresse ensuite régulièrement dans la hiérarchie, en occupant d’abord un poste de pilote tout d’abord sur Spitfire puis, successivement, les postes d’instructeur, de chef d’escadrille et enfin de commandant de base

1964, il est nommé à la tête de la délégation de l’armée égyptienne en URSS où il parfait sa formation, par deux fois. Sur la base de Qant, à proximité de Bichkek (Kirghizistan), il vole sur les bombardiers Iliouchine Il-28 et Tupolev Tu-16.

1967 à 1972, lors de la guerre d’usure entre l’Égypte et Israël, Moubarak est nommé directeur de l’Académie de l’armée d’Akhenchour et responsable du personnel de l’armée de l’air dont il devient le commandant en 1972, en même temps que ministre des Affaires militaires.

1975 à 2005 ( CARRIÈRE POLITIQUE )

1975 à 1978, il devient vice-président de la République et il est choisi comme vice-président du Parti national démocratique (PND).

13 octobre 1981, à la suite de l’assassinat d’Anouar el-Sadate, Hosni Moubarak est élu président de la République , lors de l’élection présidentielle anticipée, et prête serment le lendemain. Il devient également président du Parti national démocratique.

Il poursuit la politique de libéralisation de l’économie entamée par Sadate, notamment par la réduction des subventions à l’agriculture et à la consommation, et par la libéralisation des prix. En 1992, il fait annuler les dispositions régissant la location des terres. Généralement appelée « loi pour chasser les paysans de leurs terres », cette loi, combinée aux autres mesures de désengagement de l’État dans l’économie, accroît le mécontentement des populations rurales pauvres, en particulier en Haute-Égypte

1987 à 1999 Moubarak est réélu successivement et ses scores de réélection sont souvent supérieurs à 80 %. La validité de ces élections est discutable, sachant qu’aucun autre concurrent ne s’est présenté, de peur de représailles. Elles entérinent ainsi le régime de parti unique et, de ce fait, le président Moubarak est globalement considéré comme un dictateur.

Bien que la popularité de Moubarak ait augmenté avec le temps et que son rôle de leader du monde arabe se soit solidifié dans les années 1980 et 1990, il perd graduellement le soutien populaire égyptien à partir du milieu des années 1990.

26 juin 1995, il échappe à une tentative d’assassinat à Addis-Abeba en Éthiopie, revendiqué par la Gamaa al-Islamiya.

La Constitution qu’il met en place reconnaît les « principes de la charia » comme source principale de la législation.

La performance économique du pays est gâchée par des dépenses gouvernementales jugées excessives et par un secteur public engorgé.

En juillet 2004, Moubarak nomme un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement. Le nouveau gouvernement n’est pas perçu positivement par de nombreux Égyptiens, et les conditions économiques du pays ne s’améliorent pas.

9 septembre 2005. Hosni Moubarak remporte la première élection présidentielle officiellement multipartite d’Égypte avec 88,5 % des voix.

2010 à 2017 ( SA CHUTE )

Après l’attentat d’Alexandrie, dans la nuit du 31 décembre 2010 au 1er janvier 2011, son impopularité connaît un nouveau sommet, sa dictature policière se révélant incapable de protéger les citoyens. Lors des funérailles collectives des victimes de l’attentat, ses condoléances sont refusées.

Néanmoins, Hosni Moubarak est surpris par d’importantes manifestations hostiles à son pouvoir qui éclatent en Égypte à partir du 25 janvier 2011. Ces manifestations se déroulent peu après la révolution tunisienne, dont la réussite fait tomber le « mur de la peur », qui empêchait les Égyptiens de manifester, par peur de la police. Le 28 janvier 2011, il décide de limoger le gouvernement. Les manifestants jugent cette décision insuffisante, déclarant que des élections équitables doivent être mises en place, et les gouvernements occidentaux réclament plus de liberté et de réformes économiques, politiques et sociales visant à améliorer le bien-être de la population égyptienne. Le lendemain de l’annonce de la démission de son gouvernement, il désigne le général Ahmed Chafik, chef d’état-major de l’armée de l’air, au poste de Premier ministre et nomme Omar Souleiman, chef des services de renseignements, premier vice-président d’Égypte.

1er février 2011, il annonce que l’Assemblée devrait retoucher la Constitution (articles 76 et 77) de façon à limiter le nombre de mandats présidentiels tout en affirmant qu’il irait au bout de son cinquième mandat qui expire en septembre 2011, soit près de 30 ans à la tête de l’Égypte. Projetant des réformes politiques, il affirme : « Je tiens à finir ma mission ». Et encore : « C’est sur cette terre que je vais mourir ». Ce discours est bien perçu par les Égyptiens, qui ne sont informés dans la période du 30 janvier au 2 février que par la télévision d’État (Internet ayant été coupé), et le président a su faire passer une certaine émotion. Mais l’attaque des occupants de la place Tahrir, qui a lieu en même temps que la réouverture des canaux d’information alternatifs, retourne l’opinion contre lui. Les manifestations reprennent, avec encore plus d’ampleur. Les grèves se généralisent, ce qui conduit les généraux, qui craignent de perdre leurs revenus, à lui imposer une démission.

10 février 2011 Dans un dernier discours, il annonce son intention de conserver son poste de président de la République jusqu’à la tenue d’élections libres, ainsi que le transfert de ses pouvoirs au vice-président Omar Souleiman. Ce discours provoque la fureur des manifestants, qui projettent alors de prendre le contrôle des bâtiments officiels (télévision d’État, Parlement) et de marcher sur la présidence de la République, à Héliopolis. Les militaires lui forcent alors la main, et le nouveau vice-président annonce la démission d’Hosni Moubarak.

11 février 2011, Hosni Moubarak quitte la capitale égyptienne pour s’installer à Charm el-Cheikh avec sa famille. Omar Souleiman annonce quelques heures plus tard que Moubarak démissionne de ses fonctions de président de la République, ce qui provoque des scènes de liesse au Caire et dans toute l’Égypte

3 août 2011 s’ouvre contre lui un procès pour  meurtre et tentative de meurtre sur des manifestants, abus de pouvoir et de biens sociaux et atteinte aux intérêts de l’État » lors de la révolution , il risque alors la peine de mort.

5 janvier 2012, le procureur requiert la peine de mort par pendaison à son endroit, estimant que l’ancien président ne pouvait pas ignorer les gigantesques manifestations, et donner l’ordre de tirer à vue en demandant de le condamner pour meurtre avec préméditation.

Hosni Moubarak est condamné, en première instance, à la prison à perpétuité, le 2 juin 2012. Il annonce qu’il fera appel de cette sentence. Sa santé fait alors l’objet de nombreuses spéculations ; le 20 juin suivant, des sources proches des services de sécurité égyptiens affirment qu’Hosni Moubarak a perdu connaissance et se trouve sous respiration artificielle à la suite d’une attaque cérébrale.

21 août 2013, la justice égyptienne ordonne sa remise en liberté conditionnelle. Celui-ci ne peut cependant quitter le territoire égyptien et doit se tenir à disposition de la justice, puisque toujours inculpé pour avoir ordonné la mort de jeunes révolutionnaires.

mai 2015 il est condamné en à trois ans de prison pour avoir détourné plus de 10 millions d’euros de fonds publics alloués à l’entretien des palais présidentiels.

2 mars 2017, il est acquitté pour les accusations de meurtres de manifestants de 2011 . Le 24 mars, il est libéré, après avoir terminé sa dernière peine de six ans d’emprisonnement, dans un hôpital militaire

2018 à 2020 ( sa fin de vie )

En septembre 2018, une photo de l’ancien président, qui semble amoindri par la maladie, rencontre un succès sur les réseaux sociaux.

Il meurt le 25 février 2020, à l’âge de 91 ans, à l’hôpital militaire de Galaa au Caire, entouré de sa famille et d’autres proches.

AbidjanTV.net

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