05302023Headline:

Ces États américains qui stockent les pilules abortives

Les débats et décisions juridiques autour de l’avortement continuent d’agiter les États-Unis. Les États dirigés par les démocrates tentent de s’adapter à la possible interdiction par la justice d’une pilule abortive parmi les plus utilisées. Ils font des stocks.

C’est l’État de Washington, dans le nord-ouest des États-Unis, qui a lancé le mouvement. Sachant qu’un juge ultraconservateur connu pour ses positions anti-avortement avait de fortes chances, comme il l’a fait, de remettre en cause l’autorisation de commercialiser la pilule abortive mifepristone, il s’est organisé. 30 000 pilules, soit l’équivalent de trois ans d’usage dans l’État, ont été achetées et sont en stock depuis la fin mars. 10 000 supplémentaires vont suivre.

Dans le Massachusetts, de l’autre côté du pays, ce sont 15 000 doses, soit l’équivalent de plus d’un an d’usage local, qui sont sécurisées. L’État de New York vient d’annoncer l’achat de 150 000 pilules, soit cinq ans d’utilisation. En Californie, sur la côte Ouest, le gouverneur Gavin Newsom a choisi une autre stratégie : son État, le plus peuplé du pays, achète deux millions de doses d’un autre médicament, le misoprostol. Il est utilisé en général en complément du premier, et il est réputé un peu moins efficace utilisé seul. Mais il ne risque pour l’instant pas l’interdiction.

L’Illinois, la Pennsylvanie et le Connecticut contactent les pharmacies pour leur rappeler que l’avortement médicamenteux reste légal sur leur territoire, et pour les inciter à continuer à distribuer les médicaments, en attendant que les incertitudes juridiques soient levées.

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