Dysfonction sexuelle féminine: Cette gêne dont on ne parle pas…
Les dysfonctions sexuelles et les troubles du désir peuvent toucher tout le monde, autant hommes que femmes, et se manifester à tout âge. La sexualité censée être épanouissante peut alors peser lourd sur les épaules d’un couple.
Peu importe le problème, il est souvent difficile de discerner ce qui est physiologique de ce qui estpsychologique. Les idées, les pensées et les sentiments ont au moins autant d’importance que les manifestations physiques.
Principales formes de dysfonction sexuelle chez la femme
- Baisse du désir.Autant chez l’homme que chez la femme, le désir sexuel fluctue au cours de la vie. C’est tout à fait normal puisqu’il est un phénomène hautement complexe. Une baisse prolongée du désir sexuel peut avoir une incidence sur la psyché et l’estime de soi, et mettre les relations conjugales à rude épreuve. L’intensité du désir dépend grandement de la qualité de la relation de couple, de la santé physique, de la disposition d’esprit ou encore des événements qui jalonnent la vie (une grossesse, un deuil, etc.).
- Difficulté ou incapacité à atteindre l’orgasme. Pendant l’orgasme, les muscles des organes sexuels entrent dans une série de contractions spasmodiques intenses et rapprochées. Bien qu’elles aient un désir sexuel normal et qu’elles aient un plaisir satisfaisant à la stimulation sexuelle, certaines femmes atteignent difficilement l’orgasme ou n’y parviennent pas. D’autres souhaitent ardemment atteindre l’orgasme simultané avec leur partenaire. Or, en réalité, rares sont les couples qui l’expérimentent, contrairement à ce que peuvent laisser espérer les scènes ou les films à caractère érotique.
- Douleurs coïtales. Certaines femmes ressentent des douleurs durant le coït (pénétration) ou après celui-ci, que ce soit au vagin, au clitoris ou aux lèvres. Le terme « dyspareunie » est utilisé pour décrire ces douleurs. Les experts tendent à ne pas considérer les douleurs coïtales comme une dysfonction sexuelle en soi, mais plutôt comme un problème de douleurs chroniques qui, puisqu’il touche les organes génitaux, peut avoir un impact sur la vie sexuelle. Il arrive également que les muscles du vagin se contractent en un spasme douloureux au moment de la pénétration, une réaction appeléevaginisme.
Souvent, ces situations s’entremêlent. Par exemple, une perte de désir peut entraîner des douleurs durant les rapports sexuels, et ces dernières peuvent être la cause d’une incapacité à atteindre l’orgasme, voire d’une baisse de libido.
États ou situations à l’origine des dysfonctions sexuelles
Parmi les principales :
- Difficultés dans le couple. Des conflits non réglés avec le ou la partenaire se répercutent souvent sur le désir d’entreprendre des rapports sexuels et de se laisser aller intimement avec son (ou sa) partenaire. Une homosexualité latente ou non reconnue peut avoir des conséquences sur le déroulement des relations sexuelles.
- Stress, dépression, anxiété. La tension nerveuse générée par des préoccupations (cela inclut le fait de vouloir absolument plaire à son ou sa partenaire et le satisfaire), le stress, l’anxiété ou la dépression réduit généralement le désir sexuel et le laisser-aller.
- Sévices sexuels. Les femmes ayant vécu des situations de sévices sexuels dans le passé rapportent souvent ressentir de vives douleurs durant les rapports sexuels.
- Problèmes de santé qui touchent les organes génitaux ou connexes. Les femmes qui ont une vaginite, une infection urinaire, une infection transmise sexuellement ou une vestibulite (une inflammation des muqueuses qui entourent l’entrée du vagin) éprouvent des douleurs vaginales durant les rapports sexuels en raison de l’inconfort et de l’assèchement des muqueuses que ces affections provoquent. Les femmes atteintes d’endométriose ont souvent des douleurs au moment du coït. Le fait d’avoir une allergie à certains tissus utilisés dans la fabrication de sous-vêtements, au spermicide ou au latex des condoms peut aussi causer des douleurs.
- passeportsante.net