09222023Headline:

EG.5 : Un nouveau variant Covid qui suscite une attention mondiale

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment annoncé la découverte d’un nouveau variant du COVID-19, baptisé EG.5 ou encore « Iris« . À cet égard, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a enjoint aux pays de surveiller attentivement les infections liées à ce variant qui se propage à l’échelle mondiale.

Néanmoins, d’après l’OMS, cette nouvelle variante ne semble pas représenter une menace significative pour la santé publique. L’organisation souligne qu’il n’existe aucune preuve établissant qu’elle serait plus dangereuse que les autres variantes déjà largement répandues à ce jour.

Depuis l’apparition du virus responsable de la COVID-19, celui-ci n’a cessé d’évoluer et de muter. Ainsi, EG.5 se présente comme une déclinaison du variant Omicron. D’après l’OMS, cette variante a été détectée pour la première fois en février 2023 et depuis, les cas d’infection se multiplient de façon constante.

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Le surnom informel attribué à cette nouvelle variante est « Iris« , en référence également à une divinité de la mythologie grecque. Ce choix de dénomination non officielle découle de la pratique de l’OMS consistant à employer les lettres de l’alphabet grec pour désigner de manière simple et prononçable les principales variantes.

De son côté, l’Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni (UKHSA) signale qu’une infection par cette nouvelle variante est détectée parmi sept cas de COVID, identifiée au moyen de tests hospitaliers.

Le Dr. Mira Chand, Directrice adjointe de l’agence, a déclaré que l’identification d’EG.5 en tant que nouvelle variante, le 31 juillet 2023, découle de la croissance continue du nombre de cas au niveau international et au Royaume-Uni. Cette classification permettra une surveillance au travers des opérations de routine.

Aux États-Unis également, les cas d’infection par la nouvelle variante connaissent une hausse, dépassant légèrement les autres sous-variantes répandues du variant Omicron, selon les estimations publiées par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

Vivre normalement en respectant les mesures barrières
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Dr. Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, met en exergue le fait qu’EG.5, ou « Iris« , représente un sous-variant nouveau, très contagieux et à propagation rapide.

Interrogé à ce sujet par Hespress Fr, il souligne qu’il ne faut pas s’inquiéter et que la vie peut continuer normalement. Il assure qu’il n’y a pas de menace pour le système de santé et que les cas graves et les décès ne sont pas plus nombreux. Cependant, il met en garde quant à la nécessité de protéger les personnes vulnérables, un groupe qui requiert une attention particulière.

Pourquoi cette sous-variante attire-t-elle autant l’attention ? Selon le Dr. Hamdi, il s’agit d’une variante apparue en février dans des pays d’Asie et qui s’est rapidement propagée, devenant majoritaire dans plusieurs pays.

« Ce variant a développé une mutation qui le rend plus contagieux et lui permet d’échapper à l’immunité conférée par la vaccination ou la maladie. Cela signifie que les personnes ayant déjà été vaccinées ou ayant contracté la maladie peuvent être de nouveau touchées par cette variante et développer la COVID-19. Cependant, cela ne signifie pas qu’elles ne sont pas protégées. L’immunité acquise par la vaccination ou la maladie continue de les protéger, en particulier contre les formes graves et les décès« , explique-t-il.

Alors, comment faire face à cette variante ? Selon l’expert, en cas de symptômes (céphalées, fièvres, maux de tête et de gorge, fatigue), il est recommandé de rester à la maison et de porter un masque en cas de sortie, afin d’éviter de contaminer les autres.

Pour les personnes vulnérables (femmes enceintes, personnes âgées de plus de 65 ans, personnes souffrant de comorbidités, de cancers ou de maladies immunitaires, ou prenant des médicaments affaiblissant l’immunité), le Dr. Hamdi préconise de se faire tester dès l’apparition des symptômes. Si le test est positif, ces personnes peuvent bénéficier d’un traitement antiviral sous forme de comprimés, à prendre pendant 3 à 5 jours au maximum après l’apparition des symptômes. Ce traitement offre une protection pouvant atteindre 90 % contre les formes graves et les décès.

En ce qui concerne la virulence de cette sous-variante par rapport aux autres, le Dr. Hamdi souligne qu’elle n’est pas plus élevée. « À ce jour, le virus se propage rapidement, c’est vrai. Cependant, aucun cas grave ni décès n’ont été enregistrés de manière plus prononcée qu’avec les autres sous-variants », précise-t-il.

Peut-on donc s’attendre à une vague épidémiologique ? Certainement, selon le Dr. Hamdi, en notant que l’arrivée d’un virus plus contagieux pourrait favoriser de telles vagues, notamment avec la reprise des festivités et des voyages.

« Notre immunité s’affaiblit avec le temps. Les vaccins ont été administrés il y a plusieurs mois déjà. Notre immunité devient de moins en moins efficace pour nous protéger contre les infections. Les conditions météorologiques ne sont pas non plus en notre faveur », déplore l’expert.

Malheureusement, poursuit-il, « avec la vague de chaleur de cette année, les gens qui avaient l’habitude de passer du temps à l’extérieur pendant l’été préfèrent rester chez eux pour échapper à la chaleur. Or, les espaces clos sont responsables de 95 % des contaminations. Par conséquent, une vague, même légère, pourrait se produire. Toutefois, si nous sommes protégés (vaccination ou infection antérieure), il n’y a pas de crainte de développer une forme grave ou de décéder. Seules les personnes vulnérables doivent prendre des précautions extrêmes et compléter leur schéma de vaccination« .

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