Au Congo-Brazzaville, une vague épidémique de shigellose, de choléra et de fièvre typhoïde se répand dans le sud du pays depuis un mois.
C’est à Dolisie, dans le département de Niari, qu’un patient a présenté des premiers symptômes, le 30 juin dernier, avant que des cas similaires se déclarent à Pointe-Noire, Kouillou et Bouenza. Dans un communiqué publié, le 15 juillet, le gouvernement a assuré prendre en compte ce qu’il qualifie d’ « urgence sanitaire ».
Joint par RFI, Brunel Bambagha, médecin à l’hôpital de Dolisie, foyer de l’épidémie, estime que la situation se stabilise même si les patients continuent d’affluer. « Depuis environ un mois, nous avons constaté des cas récurrents de fièvre associée à des douleurs abdominales et quelquefois à des diarrhées sanglantes. Au tout début de l’épidémie, nous avions du mal à maîtriser la situation. Nous recevons tous les jours des patients. Les autorités administratives et sanitaires ont été informées. Au niveau départemental et au niveau national, des efforts ont été fournis pour essayer d’accompagner les médecins. Les équipes ont été mobilisées pour faire certains prélèvements qui avaient mis en évidence la présence du shigella et salmonella. Nous aurions besoin d’antibiotiques et, pourquoi pas, de lits puisque, de temps en temps il y a un afflux et nous sommes débordés. Nous attendons davantage d’aide pour essayer d’éradiquer cette épidémie dans des brefs délais », appelle-t-il.
Le ministre de la Santé, Gilbert Mokoki, a annoncé la mort de douze personnes et évoqué 1 365 cas suspects.