06022023Headline:

Intérim médical : Braun assure qu’il n’y aura pas de « fermetures sèches »

À compter de ce lundi, les hôpitaux ne peuvent plus rémunérer les médecins intérimaires plus de 1 390 euros brut pour 24 heures de garde.

Un grand changement se prépare dans les hôpitaux. Un changement qui réveille des craintes et des interrogations. Mais le ministre de la Santé s’est voulu rassurant sur le sujet. Le tour de vis sur le salaire des médecins intérimaires à partir de lundi 3 avril ne provoquera pas de « fermetures sèches » de services hospitaliers, a assuré lundi matin François Braun sur BFMTV-RMC.

« Nous travaillons avec les ARS (agences régionales de santé) et avons des solutions pour les trois premières semaines d’avril. Il n’y a pas de service qui va fermer de façon sèche, grâce à la mobilisation des établissements, des médecins » et à la « solidarité territoriale », a-t-il ajouté.

Un plafond qui existe depuis 2016
Depuis ce lundi, les hôpitaux ne peuvent plus rémunérer les médecins intérimaires au-delà de 1 390 euros brut pour vingt-quatre heures. Le gouvernement a décidé de faire appliquer un plafonnement qui existe depuis 2016 mais n’avait jamais été réellement mis en œuvre.

Un certain nombre de médecins intérimaires, qui sont cruciaux pour beaucoup d’hôpitaux de petites et moyennes villes, ont assuré qu’ils ne viendraient pas travailler s’ils ne pouvaient plus négocier leurs tarifs.

« On suit l’affaire deux fois par jour, les plannings (des hôpitaux) sont remplis, a assuré François Braun. Je ne doute pas que de nombreux intérimaires reviennent. »

167 services menacés de « fermeture imminente » ?
Dans un pointage en fin de semaine dernière, le Syndicat national des médecins remplaçants hospitaliers (SNMRH) recensait 167 services « menacés de fermeture imminente » dans une centaine d’hôpitaux en France.

Les services menacés de fermeture ou de perturbations de fonctionnement sont souvent des services très sensibles pour les élus locaux et la population, comme les maternités, les urgences ou les blocs opératoires.

« Il y a eu des dérives de l’intérim, a indiqué lundi François Braun. C’est un système de marchandisation de la santé qu’il faut condamner et c’est contre ça que je me bats. »

 

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