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La mort subite cardiaque fait 40 000 victimes par ans

“C’est un malaise, sans doute cardiaque, qui a provoqué la chute, c’est pas la chute qui a provoqué son état”, a estimé le parquet de Cambrai après la mort du jeune cycliste Michael Goolaerts, retrouvé inanimé sur le Paris-Roubaix et décédé ensuite. Un risque qui ne concerne pas que les sportifs.

Comme le jeune cycliste belge Michael Goolaerts, décédé dimanche soir quelques heures après l’arrivée de Paris-Roubaix, en France, 40 000 sont victimes de “mort subite” cardiaque chaque année, estime la Fondation Cœur & Recherche. Un chiffre comparable à la mortalité cumulée des cancers les plus meurtriers – ceux qui affectent le sein, le poumon et le colon-rectum.

Sur ces décès fulgurants et imprévisibles – ils consistent en une mort naturelle avec perte brutale de conscience dans l’heure qui suit le début des symptômes – 1 000 à 1 200 frappent des personnes qui ont une pratique sportive – “en général des hommes de 45 à 50 ans qui font du sport en loisirs”, estime le docteur François Carré, cardiologue spécialisé dans le sport.

Fragiles sans le savoir

Lorsque la pratique sportive est intensive, le plus souvent chez des sujets entre 12 et 35 ans, le risque de “mort subite” est plus élevé chez celles et ceux qui sont atteints d’une pathologie cardiaque (et qui en général l’ignorent). De l’ordre de 2 à 3 fois plus important, précise le spécialiste.

A la Fédération française de football, on prend le problème très au sérieux. En moins d’un mois, trois jeunes footballeurs sont morts : Thomas Rodriguez, 18 ans, le 9 mars à Tours, Baptiste Le Foll, 12 ans, le 29 mars à Guingamp et Samba Diop, 18 ans, samedi matin au Havre.

Un épisode noir qui inquiète. Victor Matet a recueilli les interrogations d’Emmanuel Ohrant, directeur médical de la fédération française de football.

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