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Après le mariage à scandale d’Alpha Blondy, la sénatrice Sogona Bamba réclame la légalisation la polygamie en Côte d’Ivoire

Après le mariage d’Alpha Blondy d’avec la tunisienne Aelyssa Darragi, célébré avec faste à Abidjan, sans avoir divorcé d’avec son épouse Ran Young, des voix s’élèvent pour la légalisation de la polygamie en Côte d’Ivoire. Et la plus audible d’entre elles est celle de la sénatrice du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Mah Sogona Bamba qui réclame la polygamie.

Selon la militante du parti du Président de la République Alassane Ouattara, le cas Alpha Blondy est une belle occasion de remettre sur la table le dossier de la légalisation de la polygamie. « Légaliser la polygamie c’est juste la saine appréciation et application de notre réalité », a-t-elle réclamé dans un message posté sur sa page Facebook ce mercredi 26 février 2020. Comme elle, bon nombre d’Ivoiriens estiment qu’il faut légaliser cette pratique qui est de toute façon contournée par des hommes qui scellent des unions en dehors du mariage légal au vu et au su de tous. « N’est-ce pas mieux de leur faciliter la tâche en légalisant la polygamie ? », préconisent-ils.

SOGONA BAMBA SÉNATRICE RHDP RÉCLAME LA POLYGAMIE
Et légaliser la polygamie ce serait aussi permettre à la Côte d’Ivoire de reconnaître tous ses enfants et petits-enfants adultérins, conçus hors mariages et qui pullulent ici et là, afin qu’ils puissent bénéficier du même traitement légitime que les autres, ni plus ni moins, et s’épanouir au soleil de l’égalité, ajoutent-ils.
Toutefois, cette proposition de Mah Sogona Bamba semble ne pas faire l’unanimité au sein de l’opinion publique. Certains la jugent « inopportune », d’autres la qualifient de « fuite en avant ». C’est le cas de l’internaute Rodrigue Fénelon.

« Nul n’est censé ignoré la loi. Avant de proposer la légalisation de la polygamie, il faut de fait respecter la loi en vigueur qui interdit de conclure deux contrats de mariage sans en avoir au préalable obtenu la dissolution du premier mariage », a-t-il recadré. Et d’insister : « Le cas qui suscite cette proposition est une fuite en avant. Madame vous êtes sénatrice, la loi organise le système matrimonial. Un homme public a violé la loi et l’administration a manqué également à son devoir de faire respecter la loi. C’est d’ailleurs un scandale qu’il faudrait condamner sans aucune forme d’échappatoire ». Quid à formuler après une proposition de loi au sénat.

SOGONA BAMBA SÉNATRICE RHDP RÉCLAME LA POLYGAMIE
Cependant, fait-il savoir, « dans le cas Alpha Blondy où nous nous retrouvons dans une bigamie, la loi doit s’appliquer. Le code de la famille a été adopté afin de protéger la famille qui demeure la première cellule dans un État. Et toute personne qui le viole s’expose à un délit définit dans l’article 390 du code pénal ivoirien, stipulant ainsi que « Quiconque étant engagé dans les liens du mariage en contracte un autre avant la dissolution du précédent est puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 50.000 à 500.000 francs. L’officier de l’état civil ou le Ministre du culte qui prête son Ministère à ce mariage connaissant l’existence du précédent, est condamné à la même peine ».

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