04232024Headline:

Coronavirus en côte d’Ivoire: « Nous sommes abandonnés par nos gouvernants », Odette Lorougnon

Devant l’avancée du Coronavirus ou Covid-19 qui continue d’étendre ses racines en Côte d’Ivoire, Marie-Odette Lorougnon vice-présidente du FPI donne de la voix. Elle affirme qu’au moment où certains gouvernements s’occupent de leurs populations, le peuple de Côte d’Ivoire est livré à lui-même.

« Chacun des membres de l’Etat fait sa publicité en mettant sa photo autour du gel hydro-alcoolique ou du sceau. Par exemple, c’est Amadou Gon, par exemple c’est Hamed Bakayoko qui donne, par exemple c’est guillaume Soro ou le chef de l’Etat qui a donné. Non, l’Etat doit avoir un nom. L’Etat est en péril les gouvernants doivent agir et réagir. L’Etat, c’est nous tous.

Et ceux qui gouvernent momentanément doivent agir en faveur des gouvernés. Nous devrons être encadrés, suivis et financés », a proposé la vice-présidente du FPI. Selon elle, « il y a des chefs d’Etats qui ont été courageux et qui ont pris la question du Coronavirus à bras le corps pour aider leurs populations. Nous, nous sommes abandonnés par nos gouvernants.

Ils les ont aidés en s’adressant officiellement à eux tout en leur proposant des solutions pour les rassurer ». Elle affirme que, « la Côte d’Ivoire a plus de moyens que ces pays (Niger, Sénégal) qui sont en train de s’occuper de leurs populations. Les autres, ils ont notre argent, ils se sont enfermés, ils se soignent entre eux et ils s’occupent entre eux.

C’est une question nationale, il ne doit pas avoir du rattrapage dans ce que la Côte d’Ivoire traverse. Le peuple de Côte d’Ivoire est exposé; il est en train de périr. Ce n’est pas une question d’ethnie, ni de région, ni de religion; c’est notre nation. Ceux qui sont au pouvoir, doivent prendre toute la Côte d’Ivoire en charge depuis le village. Il doit avoir des tournées de sensibilisation ».

« NOUS SOMMES ABANDONNÉS PAR NOS GOUVERNANTS » (ODETTE LOROUGNON)
« Mais, on nous a confiné pour ne pas qu’on aille parler à nos parents alors que la question même n’était pas encore arrivé à Abidjan. Nos parents sont aujourd’hui livrés à eux-mêmes. Qui va leur donner ce qu’il faut ? Qui va leur parler ? Alors que nous devons demander la permission pour aller dans nos villages. C’est du jamais vu », s’est-elle empressé de dire. Et de déduire, « ça veut dire qu’on livre nos parents. Et ceux qui sont au pouvoir, c’est leurs parents qui peuvent survivre.

Parce que, eux ils n’ont pas besoin de permission pour se rendre chez eux. Ils peuvent aller où ils veulent. La preuve, s’il y a le Coronavirus ici aujourd’hui, c’est eux qui ont fait des va-et-vient. Et c’est eux qui n’ont pas voulu le confinement de leurs enfants et de tous leurs parents qui sont arrivés de France et la Côte d’Ivoire a été prise par ce virus meurtrier ».

« Nous interpellons le chef de l’Etat. Nous ne sommes pas dans une période de campagne pour que chacun mette sa photo autour d’une action posée. Il doit appeler tous les opposants. Quand la nation est en péril, il n’y a plus d’opposants. Les blancs ont échoué devant leur propre monstre qu’ils ont fabriqué. Ce n’est pas de la politique. Parce que dès que quelqu’un parle, les supporters de monsieur Ouattara disent que c’est de la politique », a fait observer la vice-présidente du parti de Laurent Gbagbo.

« Il ne faut pas voir les opposants comme des ennemis. Lui-même a été opposant. Il a dit tout ce qu’il voulait. Alors il ne doit pas brimer les opposants. Que monsieur Ouattara arrive à Abidjan, il y a longtemps qu’il est à Assinie. Qu’il lève les restrictions pour ne pas aller dans nos villages. Le gouvernement Ivoirien a échoué dans la gestion de cette crise. Ils n’ont pas à se cacher, ils sont allés à Assinie pendant que le peuple périt. Certains mêmes disent qu’ils sont touchés. Si vous êtes touchés, vous avez les moyens mais en donnez à vos populations. Car vous pouvez vous soigner », a-t-elle conclu.

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