04242024Headline:

Côte d’Ivoire/ Climat sociale: vive tension à Port Bouët, les bouchers s’enflamment. Ce qui s’est passé

La grève enclenchée par les bouchers à l’abattoir de Port Bouët depuis trois jours se poursuit ce vendredi 24 mai 2019.

L’arrêt de travail des principaux acteurs de l’abattoir continue ce vendredi. « Les négociations n’ont pas abouti et nous poursuivons la grève. Jeudi, la direction de l’abattoir a fait abattre 40 bœufs, mais les bouchers ont refusé de les prendre. Ces carcasses sont stockées dans les chambres froides », a fait savoir Claude Kotia Kacou, Secrétaire général du collectif des bouchers de Côte d’Ivoire que nous avons joint par téléphone.

Aussi, a-t-il dénoncé un forcing de la part des responsables du District. « Ils veulent se substituer à nous, nous éjecter du circuit, on dirait. Cela est-il normal », s’est-il offusqué.

Il a indiqué que les bouchers ont rencontré leur tutelle, le ministre de l’artisanat qui a promis de faire la médiation auprès de son collègue des ressources animales et halieutiques ainsi qu’auprès ministre gouverneur du District d’Abidjan.

« Pour l’instant, ce sont les viandes importées qu’on trouve sur le marché », a-t-il fait observer.

Rappelons que les chevillas et les bouchers de l’abattoir de Port Bouët sont entrés en grève depuis mercredi 22 mai 2019, pour dénoncer une augmentation exponentielle des taxes et autres frais qui passent de 3.000 à 22.000 francs Cfa pour les bœufs et de 700 à 3500 francs Cfa par tête de petit ruminants (mouton, cabri, etc). Des propos démentis par le District qui expliquent qu’avant, l’ensemble des taxes et frais s’élevaient à 21.000 francs. Avec la construction d’un abattoir moderne, ces frais sont passés à 22.000 francs Cfa soit une hausse de 1000 francs pour la rémunération du promoteur. Le nouvel abattoir étant le fruit d’un partenariat public-privé construit sur la base d’un Bot.

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