La grève de 72 heures de la Fédération des syndicats de la Direction générale des Impôts (FESY-DGI) annoncée pour le mercredi 21 juillet est maintenue.
Une rencontre entre les responsables syndicaux et la tutelle vendredi à l’immeuble Sciam à Abidjan-Plateau, n’a pas fait changer la position de la FESY-DGI.
«Nous avons été invités à une rencontre par le ministère de tutelle. Dans l’ensemble, les échanges se sont bien déroulés même s’ils ont été parfois tendus et surchauffés mais nous nous sommes compris. Le Directeur de cabinet et ses collaborateurs ont affirmé que nos revendications sont fondées. Au sortir de cette rencontre rien n’ a été obtenu», a déclaré, Koné Losseni, porte-parole principal qui avait à ses côtés, Zéréyé Zédou Narcisse, Secrétaire général du Renouveau syndical des agents du fisc (RESAFISC).
Il a à l’occasion invité, les agents des impôts à se mobiliser massivement pour la réussite de la grève.
«Camarades, à compter du 21, 22 et 23 juillet 2021, fermez la DGI. Fermez la DGI partout où vous vous trouvez. Dans toutes les villes, les villages, à Abidjan, partout où se trouve une Direction des impôts, fermez. Fermez parce que notre profil de carrière est en danger. Fermez, parce que vous ne pourrez plus vous soigner. Ils veulent nous asphyxier. Ferme pour sauver ta vie, ta carrière. Que tu sois directeur, chef de service ou simple agent, ferme la Dgi pour trois jours de grève et nous allons aviser », a ajouté, le porte-parole.
Selon lui, au cours de la rencontre avec la tutelle, le Directeur de Cabinet a assuré qu’il a pris bonne note des revendications des responsables syndicaux.
Au nombre de ces revendications figurent entre autres, la réorganisation de la DGI, le départ à la retraite de tous les agents etc.
Zéréyé Zédou Narcisse, Secrétaire général du RESAFISC et membre de la FESY-DGI, a affirmé que les difficultés à la DGI ont commencé depuis l’instauration du Système intégré de gestion des impôts en Côte d’Ivoire (SIGICI).
Il a avoué que le système des structures sous tutelle du ministère de l’Économie et des Finances plombe le fonctionnement de la Direction générale des impôts.
« Les reversements ne sont pas faits. L’ACCT se comporte comme un ordonnateur ce qui n’est pas son rôle. L’ACCT refuse en réalité de virer les dépenses, notamment celles concernant le fonctionnement de la DGI. Nous ne pouvons pas accepter cela. Un directeur central ne peut s’ériger en directeur général du Trésor, en ministre ou encore moins en président de la République. Il n’est pas un ordonnateur », a expliqué, Zéréyé Zédou Narcisse.
Pour lui, tant que la DGI ne reçoit pas directement ses subventions, les agents auront toujours des difficultés.
« Alors, nous interpellons le gouvernement afin que le Trésor cesse de retenir par devers lui les dépenses de fonctionnement d’une direction générale comme la DGI. C’est un abus que nous dénonçons. Raison pour laquelle nous allons en grève pour interpeller le Premier ministre et le président de la République », a insisté M. Zéréyé.
Même si la grève de 72 heures qui démarre le mercredi 21 juillet prochain est maintenue, les Syndicats se disent ouverts à la discussion et souhaitent la signature d’un protocole d’accord avec la tutelle, sur des engagements fermes à vouloir satisfaire les agents des impôts.
Comme la rencontre entre les syndicats et la tutelle a accouché d’une souris, à moins de 3 jours du début du mouvement, la Fédération souhaite rencontrer maintenant, le Premier ministre.
«Nous voulons rencontrer le Premier ministre parce que le problème est sérieux. Si les 21, 22 et 23 juillet 2021, nos problèmes ne sont pas réglés, nous allons reconduire la grève jusqu’à ce que nous soyons satisfaits », a indiqué, le FESY-DGI.
Par ailleurs, parmi les revendications, on peut citer, l’application du profil et plan de carrière, le reversement des cotisations assurance et santé des agents à la MADGI (depuis deux ans, plus de 22 milliards FCFA a d’impayés) ; l’application de l’article 12 de la charte d’éthique de la DGI; le déblocage des nominations (chefs de service, sous-directeurs et directeurs) et le remboursement des 1.600 agents des impôts souscripteurs du Fcp-Bni Gestion (environ 3 milliards FCFA).
Koaci