04202024Headline:

Côte d’Ivoire/ rapport PASEC : la réaction du gouvernement ivoirien

Le ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, a réagi au rapport PASEC qui pointe du doigt le faible niveau du système éducatif ivoirien.

C’est à travers une vidéo sur sa page Facebook, que le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, a réagi au rapport PASEC. Selon le département que dirige la ministre Kandia Camara, contrairement à ce qui est dit, ce rapport ne fait pas de classement. Le document livre plutôt des données comparatives sur les acquis scolaires et sur l’environnement d’apprentissage. Le ministère de l’Education nationale indique que la Côte d’Ivoire a connu une évolution sur certains points, notamment au niveau de la lecture et des mathématiques en début de scolarité. Toutefois, le ministère fait savoir que le problème se trouve au niveau de la fin de scolarité des élèves où le pays a perdu 15 points tout en gardant la moyenne.

Le rapport PASEC 2021 fait plus de 400 pages. Il apporte plusieurs critiques sur les systèmes éducatifs des pays de l’Afrique subsaharienne francophone. La Côte d’Ivoire y est citée. Et le document fait cas d’un faible niveau des élèves dans ce pays.

Pour Kabran Assoumou, le Directeur de cabinet de la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, il faut noter dans ce rapport que la Côte d’Ivoire a connu de 2014 à 2019, une évolution dans les domaines de »la Lecture et Mathématiques ». Le collaborateur de Kandia Camara indique en outre qu’au niveau des pays francophones du PASEC, la Côte d’Ivoire est la nation qui investit le plus dans l’éducation. C’est également le pays où des recrutements d’enseignants se font en masse. Il est aussi le pays qui fait le plus d’investissement dans la construction d’école se défend-il.

Toutefois, Kabran Assoumou souligne qu’il reste beaucoup à faire, notamment dans le suivi des élèves et l’accompagnement nécessaire qui est du ressort des parents. « Pour qu’un élève réussisse, il y a deux facteurs. Il y a l’enseignant et derrière lui, le contrefort familial. C’est la cellule familiale qui encadre l’enfant quand il sort de l’école », fait-il remarquer.

Selon le responsable équipe PASEC Côte d’Ivoire, Désiré Kauphy, dans ce rapport, “deux dimensions ont été évaluées. La performance des élèves, et le niveau des enseignants”.

Sur la performance des élèves, deux niveaux ont été évalués en début de scolarité et enfin de scolarité. Pour le responsable PASEC Côte d’Ivoire, lorsqu’on prend le bulletin d’un élève, ce n’est pas le classement qui est le plus important, mais la moyenne. “C’est pareil pour un rapport”, a-t-il dit.

Le responsable PASEC ajoute que, pour l’essentiel il est bon de s’interroger si la Côte d’Ivoire a progressé durant la période 2014 à 2019. Dans le rapport, dit-il, “nous nous rendons compte qu’en début de scolarité, la Côte d’Ivoire à progresser aussi bien en lecture qu’en mathématique. En mathématiques, nous sommes passés de 30% en 2014 à 70% en 2019”. Pour ce qui est du niveau des enseignants, Désiré Kauphy révèle que le rapport a montré que l’évaluation des enseignants ivoiriens est à un très bon niveau. “On ne peut dire que tout est sombre et catastrophique”, ajout-il.

“Dans les rapports PASEC de 2009 à 2019, la Côte d’Ivoire a beaucoup progressé. Elle en est à sa troisième participation. C’est en fin de scolarité que nous avons régressé. De 2014 à 2019, nous avons baissé de 15 points. A ce niveau mais nous avons toujours la moyenne qui est de 500 points sur 1000. Quand on regarde la moyenne et le score, on ne peut pas tenir de discours. L’objectif du PASEC, ce n’est pas de classer les pays, mais c’est à dessein », a déclaré le responsable PASEC Côte d’Ivoire.

Avec 7info

What Next?

Related Articles