Regardez très bien ce caillou posé dans ce qui reste de la boue des inondations de Grand-Bassam. Sa pose date de 4 ans. Elle est l’œuvre d’un ministre de la république de Côte d’Ivoire. A l’origine, cet espace devait accueillir une structure de formation enseignement professionnel pour les jeunes issus du système scolaire ivoirien. La structure a-t-elle été délocalisée et finalement construite ? Nous n’en savons rien, une chose est certaine, cette pierre positionnée sur son piédestal, avait été posée en grande pompe un matin ensoleillé à Bassam. Depuis lors, aucune explication.
La seconde image, c’est la grande clôture du stade Alassane Ouattara devant coûter plusieurs milliards. Sa première pierre a été posée le 19 septembre 2011 au bord de la lagune. La clôture a été montée, l’espace marécageux a été remblayé, c’est alors que la construction de l’édifice qui devait durer 24 mois a été stoppée un beau matin. Depuis 8 ans, pas de stade. Aucune information officielle et l’espace inutilisé sert de parking lors des grandes cérémonies. Selon certains manœuvres du chantier, l’opérateur s’est rendu compte en plein travaux que le sol de la zone était trop argileux pour supporter l’édifice aussi, il lui a été impossible de délocaliser une école primaire située à l’intérieur de la clôture. Nous n’en savons rien.
Ce matin (vous avez certainement vu les images au JT), il y’a eu la pose de la première pierre des travaux d’ouverture de l’embouchure. S’ils arrivent à terme, les activités seront relancées au niveau des lagunes de Bassam et si elles sont accompagnées de délocalisation de personnes occupant les voies d’eaux et de dragage par endroit, les inondations seront derrière nous pour longtemps. Dans l’espoir que la belle pierre posée ce matin ne dure pas dans sa position comme celle des chantiers précédents.
Abidjantv