La Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm), a organisé, le mercredi 8 mars 2023, à son siège à Abidjan-Plateau, la journée internationale des droits de la femme en procédant à la sonnerie de la cloche boursière, « Ring the bell for Gender Equality », et ce, en partenariat avec l’Onu femmes, afin de sensibiliser les acteurs des marchés financiers sur l’égalité homme-femme, le potentiel économique des femmes et l’importance de leur action dans le secteur financier pour le développement durable.
Le directeur général de la Brvm, Dr Edoh Kossi Amenounvé, a souligné que le retentissement des cloches des marchés boursiers est une interpellation forte, un appel à une prise de conscience collective du chemin qui reste à parcourir. « C’est un appel à l’action concrète dans nos sociétés, sur le marché des capitaux pour que l’égalité des genres soit effectivement quelque chose de consacrée dans nos pays et à travers le monde entier », a déclaré Dr Edoh Kossi Amenounvé.
Selon lui, à la Brvm, les places boursières se sont engagées sonner leur cloches à travers le monde, pour la promotion de l’égalité du genre sous le concept et ce, depuis une décennie. « Il me plaît de saisir l’opportunité de cette célébration pour rendre un hommage appuyé à toutes ces femmes qui contribuent au développement de nos pays et qui contribuent particulièrement au développement du secteur financier de l’Uemoa, à travers les secteurs bancaire, assurance mais également les marchés de capitaux, pour leur leadership, leur vision, leurs actions et aujourd’hui constituent des exemples », s’est réjoui le directeur général de la Brvm.
A l’en croire, des progrès ont été faits au niveau du marché ces dernières années. « Aujourd’hui, il y a trois femmes qui sont administratrices de la Brvm qui siègent dans le conseil d’administration, contre zéro il y a quelques années. Nous avons également trois femmes qui dirigent nos représentations nationales, en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Mali », dit-il.
« Nous faisons en sorte qu’une place plus importante soit accordée aux femmes dans les instances de gouvernance et de gestion de la Brvm. Il y a certes du progrès mais il y a encore du chemin à parcourir pour arriver à l’égalité que nous souhaitons », déplore-t-il, expliquant que les femmes contribuent au développement du marché financier de façon générale et particulièrement au développement de la Brvm
La Représentante résidente de l’Onu femmes Côte d’Ivoire, Mme NGabala Sodonon, a félicité les acteurs du secteur privé qui ont pris l’habitude de se mobiliser en faveur des femmes. « La participation des femmes et des filles dans les secteurs de la technologie se traduit par des solutions plus créatives et offre le plus grand potentiel d’innovation répondant aux besoins des femmes », dit-elle, indiquant que le rapport sur l’égalité des sexes en 2022, que leur manque d’inclusion, l’exclusion des femmes et des filles du monde numérique débite de 8 millions de dollars de Produit intérieur brut (Pib) des pays à revenu intermédiaire au cours de la dernière décennie. « Une perte qui pourrait atteindre 1 milliard 700 mille dollars d’ici 2025 si rien n’est fait », a-t-elle prévenu.
Selon elle, pour inverser cette tendance, il faudra s’attaquer au problème d’accès et d’inclusion des femmes au numérique, au problème de violence. « Nous souhaiterions renforcer le pool du secteur privé qui a un important rôle à jouer dans l’autonomisation des femmes », dit-elle.
Pour sa part, Mme Dior Latifa Diack, directrice adjointe innovation et solution B2B, Orange côte d’Ivoire, a souligné qu’il y a encore beaucoup d’efforts à faire dans tout ce qui doit être fait autour des politiques de développement stratégique en termes d’innovation, de numérique et surtout de solutions liées aux problématiques qu’on a dans les zones rurales. Toutefois, dit-elle, la dynamique est très encourageante. « Pour avoir un développement du numérique inclusif, il faut avoir une économie beaucoup plus pérenne », a-t-elle préconisé.
A l’en croire, l’innovation et la technologie peuvent contribuer à la promotion de l’égalité des sexes et du développent durable en offrant des solutions à des problèmes complexes « mais elles qui ne sont pas une solution magique pour résoudre les inégalités d’aujourd’hui. Car il y a toujours des barrières empêchent les femmes d’avoir un accès égal aux opportunités numériques. « Il est donc essentiel de poursuivre nos efforts garantir l’accès aux technologies et le numérique soient accessibles à tous », a conclu Mme Dior Latifa Diack.
Cette année, le thème retenu est : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologie pour l’égalité des genres ».