Après Yacou le Chinois personnage mythique de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) et un adepte de l’occultisme, le nouveau « maître » de cette prison s’appelle Sergent Kassoum Koné dit « La machine ».
Ainsi, le mercredi 20 mai 2020, le surveillant Kassoum Koné, dit « La Machine », est à l’origine de troubles à la Maca. Il s’agissait d’un côté des détenus soutenus par une partie du personnel pénitentiaire opposé au clan de « La Machine ». Ceux-ci ont voulu remettre en cause l’autorité de ce surveillant véreux, dénommé « La Machine », à la tête d’un vaste système de racket. « Ce soulèvement serait le signe d’un ras-le-bol général contre ses pratiques, qui violent l’éthique et la déontologie des agents de prisons », avance Claude Dassé, journaliste ivoirien et auteur d’une enquête sur les malversations de Kassoum Koné, interrogé par Radio France internationale (RFI).
Sansan Kambilé, Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, dans un communiqué a estimé qu’une lumière sera faite sur cette situation. « Les responsabilités doivent-être situées dans la survenue de ces événements malheureux. Le calme est revenu au sein de l’établissement pénitentiaire », a annoncé Sansan Kambilé. Ce nouvel homme fort de la Maca bénéficie-t-il du même soutien que le sieur « Yacou le Chinois » ? Cet épisode intervient après le règne d’un certain « Yacou Le Chinois » qui imposait son dictat aux détenus au sein de cette maison. De son vrai nom Yacouba Coulibaly, « Yacou le Chinois » reçoit son sobriquet en raison de ses yeux légèrement bridés selon un article du journal le Monde, publié le 9 février 2017.
« Condamné à une première peine de prison en 2010 pour vol aggravé, il s’évade rapidement. L’année suivante, il s’engage au plus fort de la crise postélectorale dans les FRCI, les forces loyales à Alassane Ouattara, l’actuel Président de République. Il reprend alors les braquages et les agressions à Abidjan. Il est à nouveau arrêté en 2011, condamné à vingt ans d’emprisonnement, et retourne à la Maca », révèle la même source. Plus loin, ce même article indique que « Yacou le Chinois » était l’œil du pouvoir d’Alassane Ouattara.
« C’est aussi grâce à ses liens avec le pouvoir ivoirien qu’il parvient à imposer son autorité dans l’établissement. Différentes sources s’accordent pour dire qu’il avait pour mission de surveiller les détenus pro-Gbagbo. D’ailleurs, de nombreux meurtres de détenus lui seraient imputés ainsi qu’à ses éléments ». Aujourd’hui, « La Machine » serait-il le successeur directe de « Yacou le Chinois » ? Ont-ils les mêmes protecteurs ? L’impuissance des autorités laisse libre commentaire. Pour preuve, le 6 mai 2020 ce même agent de la police pénitentiaire, « La Machine », défrayait la chronique. Il s’était illustré de la plus mauvaise manière en infligeant une bastonnade au journaliste Claude Dassé du journal « L’Intelligent d’Abidjan ».
Après moult protestations des organisations de la presse et de la société civile, le ministère de la justice avait fini par annoncer une enquête dans un communiqué assez « moqueur ». Sans aucune mesure conservatoire contre lui, alors que des preuves tangibles de son acte existaient, Kassoum a continué à faire son « travail », le racket et même plus qu’avant dans son désir de punir les « traitres ». « La Machine » serait-il sur les traces « Yacou le Chinois » qui est mort à la suite d’échanges de tirs à la Maca le 20 février 2016 ? Le temps nous en dira plus.