04162024Headline:

La Liberté de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique est, donc, une guerre d’esprit à esprit ( Chronique)

Cet article est une chronique écrite par Dr. Alain Tailly
“Pour ses intérêts, la France est prête à mettre sa main dans celle du Diable, s’il le faut”. Dixit Jacques Foccart, maitre d’oeuvre de la Françafrique qui a 127 ans d’âge, nôtre territoire ayant été déclaré colonie française le 10 mars 1893.
Depuis lors, rien n’a vraiment changé. On a certes ivoirisé, c’est-à-dire, noirci les dirigeants, mais le cadre politique, économique et monétaire, le commerce, l’éducation et la culture sont largement sous le diktat de l’Occident, et singulièrement de la France.
Alors comment s’en sortir? Comment se libérer ? Quand survient une crise, le premier réflexe des Africains est de se tourner vers l’Occident au motif puéril que “nos frères blancs” sont gentils et démocrates.
Ceux qui appellent la France, l’Europe et l’Amérique au secours font fausse route. Les Occidentaux sont signataires du Traité de Berlin qui a consacré la balkanisation de l’Afrique et son exploitation. Jamais ils ne sauveront qui que ce soit.
L’Occident est un monstre froid et calculateur prêt à tout, et même au pire pour ses intérêts. Et l’on combat un tel monstre par la ruse et la persévérance. Il faut donc contourner le monstre et non l’attaquer de front, rentrer dans son ventre en lui faisant croire que l’on caresse sa poitrine, enfin, déchiqueter lentement et patiemment ses boyaux jusqu’à le vaincre.
La Liberté de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique est, donc, une guerre d’esprit à esprit et de technique à technique. C’est une guerre d’usure qui se gagne au prix d’une stratégie éprouvée, dans la culture du secret, et en convoquant toutes les forces africaines diurnes et nocturnes. Cette guerre se gagne aussi en connaissant l’adversaire, son histoire, ses méthodes, ses forces, ses faiblesses, ses humeurs et ses caprices. On ne déclare pas une telle guerre dans l’émotion et la précipitation.”

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