04192024Headline:

Les services de l’administration pénitentiaire de la Maca ont transféré Amadé dans une autre cellule

Contrairement à la rumeur répandue depuis sa dernière comparution devant le tribunal criminel du Plateau, le milicien burkinabé Amadé Ouédraogo Remi dit Ouremi n’est pas mort. Il n’a pas non plus été enlevé pour une quelconque destination inconnue. C’est qu’après des informations en notre possession, le bourreau des populations civiles de Duekoué, à l’Ouest du pays, est bel et bien vivant et présent à la prison civile de Yopougon.

Seulement, les services de l’administration pénitentiaire de la Maca, selon nos sources généralement bien informées, ont juste procédé à une mutation. C’est-à-dire Amadé Ouremi a changé de cellule. Il est toujours certes au Bâtiment C réservé aux criminels et autres bandits de grand chemin, mais cette fois-ci dans une cellule où les conditions de détention ont été corsées comparativement à la première qui lui donnait l’illusion d’être dans son confort de la forêt classée du Mont Peko. Mais qu’est-ce qui s’est passé entre temps pour qu’on en arrive à cette brusque inimitié entre l’administration pénitentiaire et le Seigneur de guerre, Amadé Ouédraogo Remi dit Ouremi ? Boule de gomme et bouche cousue.

Mais des sources proches du dossier révèlent que la dernière prestation du milicien burkinabé devant le tribunal criminel n’aurait pas été du goût de bien de dignitaires du parti présidentiel. Surtout lors de l’audience du 8 avril dernier où celui-ci s’est offert une certaine liberté en balançant des noms et exigeant séance tenante leur comparution immédiate sous réserve de ne plus lui-même se présenter devant le tribunal criminel présidé par le juge Charles Bini.

Pour certains, c’en était un peu trop osé de voir un détenu dicté sa loi aux juges, quand d’autres estiment qu’Amadé Ouremi était en droit d’exiger du tribunal la comparution de ceux qu’il présente comme étant ses patrons, les vrais donneurs d’ordre dans le massacre des populations civiles de Duekoué. Dans tous les cas, nos investigations sont en cours pour démêler l’écheveau.

Pour rappel, c’est le 18 mai 2013 que le milicien burkinabé Amadé Ouédraogo Remi a été mis aux arrêts dans le cadre de l’enquête relative au massacre des populations civiles de Duekoue. Âgé de 57 ans, il est accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre, détention illégale d’armes à feu et bien d’autres chefs d’accusations.

actualiteivoire.info

What Next?

Recent Articles