09272023Headline:

Mort d’une étudiante gabonaise en Turquie: un collectif féministe réclame une enquête indépendante

Plus de trois mois après l’assassinat en Turquie d’une étudiante gabonaise, un collectif féministe a réclamé ce vendredi à Istanbul une enquête indépendante et transparente sur la mort de la jeune Dina.

Une vue de la ville de Karabük (Image d'illustration).

 

Pour le collectif des Féministes pour Dina, le fait que la mort de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga soit encore considérée comme une « mort suspecte » et non comme un féminicide, ne passe pas. Il dénonce également la façon dont l’enquête est menée car même l’avocat de la famille n’a qu’un accès limité au dossier. Selon les féministes, tout cela rappelle le sort des centaines de femmes assassinées chaque année en Turquie.

La mort de Dina illustre aussi, selon le collectif, la montée de l’hostilité contre les migrants, qu’ils soient réfugiés, travailleurs ou étudiants, comme l’était Dina en génie mécanique.

Zones d’ombre

Ces féministes turques réclament donc « la vérité » et promettent de suivre ce procès. Pour l’instant, le principal suspect est un homme de 55 ans incarcéré le 10 avril. Grâce aux caméras de surveillance, la police sait que Dina, qui a été retrouvée morte le 26 mars dans une rivière de Karabük, est sortie de chez elle dans la nuit du 25 au 26 mars. Elle a couru pieds nus pendant plusieurs centaines de mètres, avant de monter dans la voiture du suspect. Un premier rapport d’autopsie avait conclu à un décès par noyade.

De nombreuses zones d’ombre demeurent, ainsi que des contradictions entre plusieurs témoins. L’un raconte avoir entendu des cris et vu des personnes tentant de retenir Dina chez elle avant de la laisser sortir. Peu avant sa mort, Dina avait appelé sa mère pour se plaindre du racisme dont elle disait être victime. Elle voulait quitter Karabük au plus vite.

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