Alors que le bilan des victimes des pluies diluviennes continue de s’alourdir, les populations des zones à risques semblent jouer la sourde oreille. De fait, le porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré, à l’issue du Conseil des ministres du 24 juin 2020 à Abidjan, a invité les populations des zones à risques les lieux « sans délai », estimant que les prévisions météorologiques annoncent une pluviométrie plus abondante que celle de l’année 2019. Mais que nenni ! Cette injonction n’est pas du goût des populations de ces zones qui, selon leurs dires « ne savent pas où aller.»
« C’est la mauvaise foi. A chaque saison pluvieuse, il y a des morts. Et le gouvernement soutient les familles des familles, n’est-ce pas la raison pour laquelle les habitants des zones à risques défient l’Etat de Côte d’Ivoire ? », s’interrogent des riverains.
« Beaucoup d’entre eux reçoivent de l’argent pour quitter les lieux, mais s’entêtent par la suite à y rester», lance une passante qui soutient que les autorités doivent prendre leurs responsabilités. Pour rappel , le ministre Sidi Touré a instruit la ministre chargée de la Solidarité et l’ensemble des ministres concernés à l’effet de prendre les dispositions nécessaires, en vue d’apporter la compassion et le soutien du gouvernement aux populations sinistrées, d’assister les familles des victimes et d’aider les personnes déplacées à se reloger.
Les récentes pluies dans le District Autonome d’Abidjan et plusieurs villes de l’intérieur du pays ont causé des pertes en vies humaines, notamment dans la commune d’Anyama, où le bilan de l’éboulement survenu le jeudi 18 juin 2020, fait état de dix-sept morts, cinq disparus, dix-neuf blessés, et des disparus.
Brigitte GBAGBO