Une autopsie demandée par la famille du joueur au Cameroun révèle que l’attaquant de la JS Kabylie ne serait pas mort d’un projectile reçu à la tête mais de plusieurs coups, selon un médecin cité lundi par la Voix de l’Amérique.
«Le scenario vraisemblable est qu’il est rentré vivant dans les vestiaires à Tizi-Ouzou. Il a été immobilisé, on lui a pris le bras gauche vers l’arrière et, en se débattant, son épaule s’est déboitée. Il a dû se débattre et a reçu un coup sur le crâne, sur la calotte crânienne. Cela a fait vacillé les os de la base du crâne, d’où la présence de liquide céphalo-rachidien», a dit docteur André Mouné, médecin anatomo-pathologiste dans un entretien téléphonique avec la VOA.
Pensionnaire de la JS Kabylie d’Algérie, Albert Ebossé Bodjongo a été, en août 2014, victime de jets de pierre alors qu’il quittait le terrain. Il est mort après une défaite de son équipe face à l’USM Alger (2-1) malgré son but sur penalty.
La justice algérienne, s’appuyant sur une autopsie réalisée sur la victime après sa mort, a toujours estimé que le footballeur est décédé d’un traumatisme crânien causé par un objet tranchant, probablement lancé des tribunes.
Cette thèse est officiellement remise en cause par André Mouné. Le médecin anatomo-pathologiste a conclu qu’Ebossé ne présentait «aucun point d’impact» conformément à la thèse du projectile lancé depuis les tribunes.
Baba Mballo
OEIL D’AFRIQUE