L’affaire dite des ”primes impayées” continue de défrayer la chronique. Jusque là silencieux sur la question, les joueurs, ou du moins, certains ont commencé à sortir de leur mutisme pour s’exprimer sur la question.
Et le premier qui a osé, c’est le milieu de terrain de Stuttgart (Budesliga allemande), Serey Dié. Il a mis le pied dans le plat, hier mercredi 22 avril 2015, lors de l’émission de Radio Côte d’Ivoire ”Vérités de Sport” (18h05-19h).
Le joueur des Éléphants de Côte d’Ivoire a d’abord témoigné toute sa gratitude au président de la République, Alassane Ouattara ”qui a tenu ses promesses en offrant la maison et les 30 millions de Fcfa de primes”. S’agissant des primes de victoires non payées, l’ancien joueur du Stade d’Abidjan a été sans ambiguïté. ”Nous n’avons pas reçu notre prime, alors que nous avons gagné la Can”, affirme-t-il avant d’expliquer pourquoi depuis, ils (les joueurs) n’en parlent pas. ”Nous n’en parlons pas parce que nous ne voulons pas que les Ivoiriens pensent que nous venons en sélection pour de l’argent. Mais nous avons joué et nous avons gagné, donc il faut qu’on nous donne ce qui nous a été promis. C’est notre dû. Nous ne quémandons pas”, a-t-il affirmé.
Celui qui dit avoir gardé un très bon souvenir de l’accueil qui leur a été réservé après le sacre continental, va même plus loin en affirmant que ‘‘le président de la République avait déjà décaissé l’argent (ndlr : le budget de 3,5 milliards), donc il faut qu’on nous paye. Parce que depuis, on nous fait tourner. Tantôt on nous dit que les virements ont été faits, tantôt on nous dit que ça va être fait dans quelques jours. J’avoue que c’est frustrant parce que même le Ghana que nous avons battu en finale, a payé plus de primes à ses joueurs. Entre nous, on en parle et ce n’est pas juste que nous ne recevons pas notre prime alors que nous l’avons méritée”, a martelé Serey Dié qui a conclu en affirmant : ”que celui qui doit payer notre prime le fasse”.
Guillaume AHOUTOU
Soir Info