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La Secrétaire général du Comité national olympique explique la présence de la Côte d’Ivoire à Buenos Aires.

Nah Aminata Fofana est le Secrétaire général du Comité national olympique de Côte d’Ivoire (Cno-civ). Avant l’entrée en compétition des athlètes ivoiriens présents aux 3èmes Jeux Olympiques de la Jeunesse à Buenos Aires en Argentine (06 au 18 octobre 2018), elle parle de la participation ivoirienne et de la nécessité pour les fédérations d’organiser des compétitions de jeunes.

Madame le Secrétaire général du Comité national Olympique, trois athlètes ivoiriens participent aux 3èmes Jeux Olympiques de la Jeunesse qui ont lieu à Buenos Aires. A partir de demain mercredi, ils entament la compétition, quelles sont les attentes?

Déjà, il faut une bonne participation de nos jeunes athlètes. Il faut qu’ils puissent donner tout ce qu’ils ont en eux. Et que ces Jeux soient pour ces jeunes, une source de motivation, non seulement pour eux-mêmes et aussi pour ceux qui n’ont pas pu y participer. Mais il faut aussi qu’à partir de là, nous puissions mettre en place de bons programmes de développement pour notre jeunesse afin que pour les Jeux à venir, la Côte d’Ivoire puisse avoir des athlètes qualifiés comme pour les Jeux Olympiques ouverts aux seniors. Au terme des JOJ de Buenos Aires, ces jeunes doivent être aussi des ambassadeurs auprès de leurs camarades athlètes.

Comment cette participation ivoirienne a été préparée ?

Comme d’habitude, le Comité national Olympique a choisi un chef de mission qui a effectué les missions préparatoires. Ensuite, nous sommes passés à la phase des accréditations. Les fédérations sportives nationales nous ont transmis la liste de leurs athlètes. Mais avant cela, il y a un an, nous avons opté pour les places d’universalité. Nous avons demandé au Comité international Olympique de nous inscrire dans le programme des cartes d’invitation. Parce que nous avons constaté, à notre arrivée au Cno-civ en 2014, avec les Jeux olympiques de la jeunesse à Nanjin en Chine, que nous n’avions pas d’athlètes qualifiés. Il y avait qu’une seule athlète qualifiée. Donc nous nous sommes allés à Nanjin avec 4 athlètes. Trois athlètes invités et un qualifié. A la lumière de cela, nous pour Buenos Aires, nous avons donc inscris l’année dernière, certaines fédérations pour les places d’universalité, la Wild card (carte d’invitation). Les Jeux Olympiques sont des jeux auxquels le monde entier doit participer. Ce qui explique la notion d’universalité. Donc si vous n’avez pas d’athlètes qualifiés, vous avez la possibilité, par le principe d’universalité, d’y participer avec au moins, un, deux, voire trois athlètes. C’est ce qui s’est passé pour la Côte d’Ivoire cette année. On n’a pas eu d’athlètes qualifiés mais nous avons eu trois invités. Il faut préciser que troisième athlète, un archer a fait les minima aux Jeux africains de la jeunesse qui étaient qualificatifs pour le Tir à l’arc et quelques sports.

Que faut-il faire pour que pour les prochains jeux, en plus des invités, la Côte d’Ivoire ait des athlètes qualifiés?

Les Jeux Olympiques de la jeunesse regroupent les petites catégories d’âge. Il s’agit des athlètes qui n’ont pas encore 18 voire 19 ans pour certains. C’est pareil pour les Jeux africains de la jeunesse (JAJ). Pour Alger 2018, la sélection n’a été facile parce qu’il a fallu chercher les performances des athlètes. En général, pour les JAJ, il n’y a pas de tournois qualificatifs. Donc il faut sélectionner les meilleurs athlètes. C’est un parcours du combattant. Il a fallu chercher les performances des athlètes inscris auprès du Cno-civ par leurs fédérations respectives. Pour Alger, elles ont donné les performances des athlètes qui avaient plus au moins le niveau de la compétition. Certains avaient déjà participé à des compétitions internationales, d’autres pas. Dans ces conditions qu’est-ce qu’il faut faire. Il faut simplement qu’au niveau national, les fédérations organisent régulièrement des compétitions de jeunes (championnats nationaux, tournois etc.) et que les meilleurs puissent participer aux compétitions internationales de jeunes. C’est un message aux fédérations mais aussi aux clubs, au Cno-civ et au ministère des Sports. Si les clubs n’ont pas de jeunes athlètes, les fédérations ne pourront pas organiser des compétitions de jeunes. Le ministère des Sports ne pourra donc pas donner les moyens pour participer à ces compétitions internationales de jeunes parce qu’il y a pas eu de compétitions de jeunes dans cette catégorie.

Que représentent ces Jeux Olympiques de la jeunesse pour ces athlètes ?

C’est très important pour la suite de leur carrière. C’est une forte source de motivation. La jeune Youin Ami s’est qualifiée pour les Jeux de Nanjin qui lui ont permis de s’aguerrir pour les compétitions de haut niveau. On a vu les résultats après aux Jeux de la Francophonie 2017 et même au championnat d’Afrique junior 2018 où elle a été championne d’Afrique de sa catégorie de poids. Il y a aussi le cas de Gbagbi Ruth qui a était aux JOJ en 2014 en tant qu’ambassadeur. Ce sont des expériences qui motivent les jeunes.

Propos recueillis par Alphonse CAMARA (Envoyé spécial à Buenos Aires)

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