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Coronavirus : Facebook en guerre contre propagation des fake news sur son réseau

Face à l’afflux de fausses informations liées au coronavirus sur son réseau social et aux critiques que cela suscite, Facebook a annoncé ce jeudi la mise en place d’un système d’alerte pour ses utilisateurs. Une grande avancée pour ceux qui combattent cette “infodémie”, même si elle reste insuffisante.
Comment combattre la propagation des fake news, qui se répandent sur les réseaux sociaux au moins aussi rapidement que ne le ferait le Covid-19 dans une salle bondée sans aucune protection ? C’est le défi que va tenter de relever Facebook, premier réseau social de la planète en nombre d’utilisateurs (environ 2 milliards), et qui lance ce jeudi un système d’alerte anti “fake news” sur le coronavirus.

Le principe : tout utilisateur de Facebook qui aura partagé, commenté, ou simplement réagi à une fausse information sur le coronavirus recevra, immédiatement ou a posteriori, un message d’alerte de la part du site. Pour débusquer les fausses informations, Facebook collabore déjà avec une soixantaine d’entités de “fact-checking” à travers le monde. Des professionnels de la vérification d’informations, dont l’AFP (Agence France Presse) fait partie. Quand une fausse information est repérée, elle contient alors un “label” qui avertit les utilisateurs de sa nature, et qui propose un renvoi vers l’article qui la contredit ou vers un site institutionnel. Dans le cas du coronavirus, il s’agira généralement du site de l’OMS.

Le réseau de “fact-checking” sévit déjà sur Facebook, mais la nouveauté, c’est donc ce système d’envoi automatique d’alerte annoncé par Mark Zuckerberg ce jeudi.

“Une avancée”, mais encore insuffisante
Pour les ONG, comme Avaaz par exemple, auteur ce jeudi d’une étude sur l’exposition des utilisateurs de Facebook aux “fake news”, la nouvelle est d’importance. “C’est une très bonne étape, il est important de le souligner. C’est la première fois qu’une plateforme le fait, et l’impact peut-être énorme”, réagit ainsi Julie Deruy, chargée de campagne chez Avaaz, citée par France Inter.

Des réserves apparaissent toutefois, comme le délai qui avertira les utilisateurs de leur exposition à une fausse information. D’après Avaaz, 22 jours s’écoulent actuellement en général entre la diffusion d’une “fake news” sur Facebook et la mise en place du label informatif. C’est trop long.

Autre problème pointé du doigt : même si le contexte actuel de pandémie justifie la mise en place de système d’alerte spécifique au coronavirus, il mériterait d’être étendu, selon l’ONG, qui rappelle que les fausses informations sévissent dans tous les domaines.

Ladepêche

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