04202024Headline:

USA/ Le FBI a enfin débloqué l’iPhone du terroriste de San Bernardino sans l’aide d’Apple

cell phone samsong

Une mystérieuse « tierce partie » a aidé le FBI à accéder aux données de l’iPhone du terroriste. Le 10 mars, le ministère de la justice américain assurait qu’il était « incontestable » que le FBI ne pouvait pas débloquer l’ iPhone du terroriste ayant tué plusieurs personnes à San Bernadino (Californie) en décembre dernier sans l’aide d’Apple. Dix-huit jours plus tard, il annonce tout le contraire: le FBI a réussi à accéder aux données du téléphone sans l’intervention du fabricant de l’iPhone.

Par conséquent, les poursuites contre la firme à la pomme sont abandonnées, a annoncé la garde des sceaux dans un document publié lundi après-midi. « Cette affaire n’aurait jamais du être portée devant la justice », a réagi un porte-parole de l’entreprise lundi soir.
Le FBI avait dévoilé la semaine dernière avoir été contacté par une « tierce partie » affirmant avoir trouvé une solution permettant de pénétrer dans le smartphone de Syed Farook . Un coup de théâtre un mois après avoir traîné Apple en justice en assurant que seule la création d’un nouveau programme informatique par le fabricant de téléphones permettrait de faire sauter le mot de passe.
Apple ne voulait pas créer un précédent
Un ordre auquel a férocement résisté la société, estimant que cela créerait un précédent et menacerait la sécurité de tous ses clients. Le FBI n’a aucune obligation de dévoiler le nom du mystérieux craqueur d’iPhone. Il a simplement précisé qu’il ne s’agissait pas d’une autre agence gouvernementale américaine, certains regards pointant vers la NSA.
Selon de nombreux experts, il pourrait s’agir de la société israélienne Cellebrite. Le leader mondial de l’investigation sur les téléphones portables, filiale du japonais Sun Corporation, a collaboré avec le FBI à plusieurs reprises en lui fournissant des solutions de déchiffrement dès 2013. Ni le FBI, ni Cellebrite n’ont confirmé cette information.
La garde des Sceaux n’a pas donné plus de détails dans le document publié lundi, se contentant d’indiquer que le gouvernement avait “accédé avec succès aux données stockées sur l’iPhone de Syed Rizwan Farook et n’avait donc plus besoin de l’assistance d’Apple”.
Une bataille qui n’est pas terminée
La bataille n’est cependant pas terminée. Quid de la douzaine d’autres cas actuellement dans les mains de la justice américaine où le procureur tente également d’obtenir le déverrouillage d’un iPhone? Au cours d’une conversation avec des journalistes lundi, un porte-parole du ministère de la justice a précisé que la méthode fonctionnait sur un iPhone 5c doté d’un système d’exploitation iOS9, mais qu’il était “prématuré de dire quoi ce que soit sur nos capacités à accéder d’autres téléphones”.
Reste également à savoir également si la méthode sera communiquée à Apple, pour qui ce retournement de situation a un goût doux-amer. S’il met fin à une bataille judiciaire qui aurait pu durer des années, il montre aussi que son système de chiffrement n’est pas aussi solide que la société le prétend.
Une règle créée récemment par l’administration Obama oblige à dévoiler aux fabricants les vulnérabilités informatiques que le gouvernement découvre, afin que les sociétés puissent les réparer et assurer la sécurité de leurs utilisateurs. Cependant, cette règle a plusieurs exceptions, dont la menace pour la sécurité nationale.

Echos.fr

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