Plus que les commentaires sur son récent sacre à la Can 2015 et ses projets immédiats sur le banc ivoirien, c’est la rumeur de son départ, sans doute à cause de ce succès, qui emballe la presse hexagonale à propos de Hervé Renard.
De façon récurrente, l’on évoque l’avenir du sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire sans aucun rapport avec l’équipe nationale. On le destine ici et là. Et le technicien savoyard semble visiblement s’en délecter, donnant du grain à moudre à tous les lanceurs de cauris qui le voient déjà à l’Olympique de Marseille ou à Saint Etienne.
Récemment dans France Football, il s’est fendu d’une phrase qui en dit long sur sa volonté de voir autre chose après l’épopée de Bata. «Je suis sous contrat jusqu’en juin 2016 mais le foot moderne bouge beaucoup. S’il y avait quelque chose qui me plaisait et représentait pour moi une opportunité intéressante, je demanderais que l’on me laisse m’envoler. Mais, sans l’accord de mes dirigeants, je ne pourrais pas. Je suis sous contrat», a-t-il fait savoir. Il veut partir. Mais avec l’accord de la Fédération ivoirienne de football (Fif).
Pourquoi cette élégance, cette précaution, alors qu’il a la possibilité de racheter le contrat d’un an qui le lie désormais à la Fif? Si Renard met une telle coquetterie à ne pas vouloir partir sans l’accord de ses dirigeants, c’est parce qu’il sait que ceux-ci sont irréprochables, qu’ils ont jusqu’ici tenu leurs engagements et les termes de ces mêmes engagements spécifient clairement que l’objectif prioritaire, c’est la reconstruction de la sélection nationale. Le trophée n’était pas l’objectif. S’il l’a remporté ”accidentellement”, il reste devoir à la Fédération, la reconstruction.
Augustin Sidy Diallo, le président de la Fif le rappelait justement à l’occasion de la présentation du trophée de la Can aux présidents de club: Hervé Renard n’a pas encore fini son travail. Conscient de cela, le sélectionneur national préfère mettre la pression, laissant fuser toutes sortes de commentaires sur son avenir sur le banc ivoirien. Il espère sans doute avec cela, pousser ses dirigeants à une sorte d’exaspération dans le but évident de le laisser partir.
L’inter
