04202024Headline:

Affaires « écoutes téléphoniques »/ Ce que dit encore le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba

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Affaires « écoutes téléphoniques »/ Paul Kaba Thiéba: « La voie diplomatique ne fait pas obstruction à l’action judiciaire

Voici une sortie qui fera assurément polémique.

Alors que les deux chefs d’Etat, Roch Marc Christian Kaboré et Alassane Ouattara, semblent s’être mis d’accord sur un règlement diplomatique de la question « Soro », le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, a fait, vendredi 5 février, une déclaration qui ne laisse aucune once de doute sur le déroulement normal de l’action judiciaire à l’encontre de Guillaume Soro. Paul Thiéba s’adressait aux députés burkinabè à l’occasion de la présentation de sa politique générale. Sur l’affaire des « écoutes téléphoniques » impliquant le chef du Parlement ivoirien, il a affirmé que le règlement par « voie diplomatique » de ladite affaire « ne fait en aucun cas obstruction à l’action judiciaire ». « Il n’y a pas de clash entre l’exécutif et l’appareil judiciaire », a fait valoir Paul Thiéba. L’affaire des écoutes téléphoniques fait référence à un enregistrement sonore diffusé via internet, en novembre 2015, et présenté comme une conversation entre Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, et Djibril Bassolé, ancien chef de la diplomatie burkinabè. L’enregistrement sonore suggère que les deux personnalités seraient mêlées au putsch manqué du général Gilbert Diendéré au Burkina Faso, le 16 septembre 2015. Guillaume Soro a été visé par la suite par un mandat d’arrêt international émis par Ouagadougou. A Addis-Abeba, en marge du dernier sommet de l’Union africaine, Roch Kaboré et Alassane Ouattara ont discuté des questions ayant refroidi récemment les relations ivoiro-burkinabè. Le président du Burkina faisait alors cette déclaration : « Pour nous, nous l’avons dit et toujours répété que nous avons le devoir de faire en sorte que cette relation soit renforcée, que cet axe soit consolidé et que nous puissions faire en sorte que les événements qui ont pu se passer çà et là, que nous puissions considérer que ce sont des événements qui doivent relever du passé et que nous devons travailler à faire en sorte que véritablement nous puissions rétablir la confiance au sommet et également entre nos peuples. Les dispositions seront prises de part et d’autre pour qu’il en soit ainsi ». On avait pensé que l’entrée en scène des deux chefs d’Etat, Kaboré et Ouattara, annulerait ou suspendrait, à tout le moins, le mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro. Par sa sortie, Paul Kaba Thièba relance le débat. Les prochains jours seront à, coup sûr, déterminants dans le feuilleton politico-judiciaire qui se joue entre Ouaga et Abidjan.

Kisselminan COULIBALY

L’INTER

 

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