04192024Headline:

Conflit au FPI, Guy Labertit, ex délégué national à l’Afrique du Parti Socialiste (PS) Français intervient

Avec l’éventualité d’un retour imminent de Laurent Gbagbo à Abidjan, après 9 ans d’exil politico-judiciaire entre la Hollande et la Belgique, les tensions se sont ravivées autour de la crise de succession à la tête de l’ex parti présidentiel, le Front Populaire Ivoirien (FPI). En 72 heures, du Vendredi 02 au Lundi 05 Avril 2021, trois réactions particulièrement révélatrices, se sont succédées entre Bruxelles et Abidjan.

D’abord le 02 Avril avec cet article, faisant état de la volonté de l’ex chef d’état, Laurent Gbagbo de reprendre les rênes du FPI dès son retour au bercail conformément à un accord passé avec son ancien premier ministre, Pascal Affi N’Guessan. Ensuite, ce communiqué rectificatif de l’actuel président statutaire du parti, démentant toute forme d’accord existant avec son ex patron dans le sens d’une remise, clés en main de la présidence du parti au président déchu de la crise postélectorale de 2010-2011.

Enfin, cette réplique en provenance de Bruxelles sous forme de communiqué publié le 05 Avril, dans lequel la direction de la dissidence du FPI, fidèle à Laurent Gbagbo, désignait clairement ce dernier comme étant ”le président du Front Populaire Ivoirien (FPI)”, et ce à l’issue d’une séance de travail entre lui et le secrétaire général de la tendance Gbagbo Ou Rien (GOR), Assoa Adou. Face à la crise qui s’enlise, Guy Labertit, ex délégué national à l’Afrique du Parti Socialiste (PS) Français, a livré son point de vue, dans une interview accordée le Mardi 06 Avril, à différents médias.

Concédant la gravité de la crise qui déchire le parti de son frère et ami, dont, faut-t-il le rappeler, il fut le tuteur pendant 5 ans de 1983 à 1988, l’ex Monsieur Afrique du PS Français, mitige son analyse: ”Je suis trop conscient des errances de mon propre parti, le Parti socialiste dont je suis membre depuis trente ans, pour porter une appréciation sur ce que vous appelez une crise de légitimité et de légalité à la tête du FPI. Certes, nos divisions n’ont jamais été réglées par quelque ministère de la justice que ce soit et c’est heureux”. ”En effet, lorsqu’un parti, qui est une association privée concourant à l’expression du suffrage universel, voit sa légalité reconnue par une décision de justice, c’est qu’il a rompu d’une certaine façon par sa démarche avec la sincérité de la cause qu’il affirme défendre”, conclut-t-il, choqué par la tournure que prennent les conflits d’intérêts au FPI, dont la lutte pour le contrôle du parti s’est déportée devant la justice Ivoirienne.

Incertaine depuis l’éclatement ouvert de la crise en 2015, la position de Laurent Gbagbo tend à se clarifier ces derniers jours, notamment à travers le communiqué émanant de Bruxelles, le Lundi 05 Avril.

Raoul Mobio

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