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Côte d’Ivoire: 18 années après le coup d’Etat de Robert Guei/Decouvrez Ce que sont devenus réellement les auteurs du coup de 1999

18 années après le coup d’Etat du 24 décembre 1999, les auteurs du renversement du Président Bédié, réunis au sein du Comité national de salut public (Cnsp) rencontrent des fortunes diverses.

Robert Gueï

Chef d’Etat-major à la retraite, le général Robert Gueï, porté à la tête du coup d’Etat de 1999 par des ‘‘jeunes gens’’ ayant pris son épouse en otage, joue le jeu jusqu’à y prendre goût. Chef de l’État du 24 décembre 1999 au 26 octobre 2000, président du Comité national de Salut public de la République de Côte d’Ivoire, et fondateur du parti politique Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), le natif de Kabakouma est mort assassiné le 19 septembre 2002 aux premières heures de la naissance de la rébellion ivoirienne. « Il a été noyé au sein de la résidence du couple présidentiel où se trouvait Simone Gbagbo avant d’être tué et laissé à la Corniche. », indiquent ses fils Gérald Guéï et son frère le capitaine, Ange Droh Guéï, tous deux militaires au sein de l’armée ivoirienne au moment des faits.

Lassana Palenfo : N° 2 du CNSP

L’intendant Général ne jure que par le sport. Réélu en Juillet 2013, lors de l’Assemblée Générale élective de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) pour effectuer un 3e mandat, l’ex- Ministre de l’Intérieur et de  la Sécurité sous Robert Guéi et n°2 du Cnsp a cumulé plusieurs fonctions dans diverses organisations sportives internationales. Loin de la vie politique, ses valeurs sportives font l’unanimité. Ainsi, il a été décoré dans l’ordre olympique en argent en 2012. La natation, le judo (ceinture noire, 4e dan) et le football n’ont aucun secret pour lui.

Général Abdoulaye Coulibaly : le pilote d’Houphouët

Pilote personnel du Président Félix Houphouët-Boigny (1972-1993), le général Abdoulaye Coulibaly s’est accoquiné au Cnsp de Robert Gueï où il occupait le ministère des transports. PCA de Air Côte d’Ivoire et d’Aeria (depuis 5 années), société en charge de l’exploitation de l’aéroport d’Abidjan, le septuagénaire rêve de faire de cette compagnie une flotte moderne dotée de la certification idoine pour effectuer des vols directs jusqu’aux Etats-Unis.

Général Mathias Doué : Le Cema passe l’âme à gauche

Rongé par la maladie et loin des feux de la rampe, le général Mathias Doué a passé l’âme à gauche hier, jeudi 23 mars 2017, au Maroc. Il est l’un des rares hommes à côtoyer les trois derniers chefs d’Etats ivoiriens. Le Général Robert Gueï dont il fut Ministre de la jeunesse, des sports et loisirs, Laurent Gbagbo qui a fait de lui le huitième chef d’Etat-major de l’histoire du pays en l’élevant en 2000 au grade de général et Alassane à qui il a fait allégeance à Ouattara en juillet 2011. Destitué le 13 novembre 2004, il part en exil et promet à son tour la destitution de Gbagbo par tous les moyens.

Capitaine de vaisseau Henri César Sama : La belle reconversion

Porte-parole du Conseil national du salut public (Cnsp), par ailleurs Ministre de la communication, de la culture et de la francophonie, sous la parenthèse kaki, le natif de Fresco dans la région du Gboklê, rentré de son exil Ghanéen le 5 août 2011 a réussi sa reconversion. Il est conseiller, chargé des relations publiques à la société internationale de plantations et de finance en Côte d’Ivoire (Sipef-ci), une société agro-alimentaire opérant dans l’exploitation et l’exportation du palmier à huile. Cela ne l’empêche nullement de cracher ses vérités vis-à-vis de l’actualité politique. « Gbagbo n’est pas un criminel ! Son arrestation et sa détention à la Cpi me causent énormément de peines. La vraie réconciliation passe par sa libération. Je voudrais inviter le Président Ouattara à reconsidérer sa position sur les Etats généraux de la République. Peut-être que le terme ne convient pas mais, il gagnerait à encourager l’alternance en prenant certaines propositions dans leur opportunité. », a-t-il indiqué en janvier 2014.

Colonel Moassi Grena ‘‘L’Angolais’’

Moassi Grena ou la barbe fournie aux allures de soldats angolais était ministre de l’Intérieur pendant la transition militaire. Grena, membre du Cnsp a rendu l’âme samedi 27 décembre 2014 à 2 h 00 à l’Hôpital militaire d’Abidjan.

 

Boka Yapi, le père des “Zinzins” et “Bahéfouè”

L’étiquette de sanguinaire a longtemps collé à la peau du sergent-chef Boka Yapi né à Assikoi, petite sous-préfecture située à 13 kilomètres d’Adzopé, le 3 mars 1968. Envoyé en Centrafrique dans le cadre de la Mission de l’Onu dans ce pays en 1998, il est connu comme l’un des véritables artisans du coup d’Etat de 1999 avant l’arrivée des IB et autres.  Membre du Cnsp chargé de la sécurité du président Gueï, sa passion pour les bouteilles d’alcool l’a fait exclure des réunions de cette institution. Devenu lieutenant, il est connu pour sa vie de dandy et de bohème.  Après la chute du régime de Robert Guéi, à la fin du mois d’octobre 2000, il s’est d’abord réfugié à Lomé, au Togo avant de s’installer à 80 km de Cotonou dans un petit village du nom de Houndjohoundji, situé à quatre kilomètres de Grand Popo. Sept mois après la tragique disparition du Général Robert Guéï, le formateur des “ Zinzin ” et “ Bahéfouè ” dont le nom était récurent lors des différentes tentatives de coup d’Etat, part à son tour. Interné dans une clinique à Cotonou au Bénin, le lieutenant Boca est par la suite tombé dans le coma, le mercredi 16 avril. Il a rendu l’âme le 18 avril dernier 2002.

imatin

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