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Côte-d’Ivoire –Attaques terroristes de Bassam: Les dernières révélations à couper le souffle/L’attaque préparée depuis Abidjan

Attaque a Bassam9

L’attaque de Grand-Bassam pourrait avoir été préparée depuis Abidjan.
C’est une information qui fait froid dans le dos. Et elle est relayée par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique (J.A.), dans sa parution de cette semaine.

Les terroristes qui ont frappé la Côte d’Ivoire le dimanche 13 mars 2013, à Grand-Bassam, ont séjourné pendant deux mois dans un grand hôtel, à Abidjan, avant de sévir. Le Directeur de la Rédaction de J.A., François Soudan a expliqué, dimanche 20 mars, sur les antennes de Radio France internationale (Rfi), que c’est le téléphone portable de l’un des djihadistes tués, pris sur place, qui a livré ces informations inédites. « C’est effectivement le code pin du téléphone portable appartenant à l’un des terroristes retrouvé sur place, qui a commencé, semble-t-il à parler, d’après nos informations », a-t-il révélé. Il a confirmé, au micro de Norbert Navarro, la « présence de ces assaillants pendant deux mois à Abidjan, dans un grand hôtel de la ville ». « Il apparaît aussi qu’en février, un des contacts réguliers du commando, s’est rendu à Bassam et a réalisé des repérages. Le nombre a posé problème, on a parlé de six puis de trois. Il est possible que ce commando ait eu des complices, des logisticiens, des guetteurs par exemple. On n’a pas terminé avec l’enquête encore », a-t-il souligné. Selon Jeune Afrique, il y aurait effectivement, comme cela a circulé, un Ivoirien parmi les terroristes de Grand-Bassam. Si l’on s’en tient à la déclaration du groupe Al Mourabitoune qui a revendiqué l’attaque, le commando était composé de trois tueurs dont un autochtone. « Si la nationalité ivoirienne de l’un des tueurs est confirmée, vous savez que les noms ont été donnés par le groupe Al Mourabitoune, notamment celui qui s’appelle Allaou Ansari. C’est un pseudonyme qui désigne, en général, dans la terminologie djihadiste, un combattant autochtone. Il pourrait donc s’agir d’un Ivoirien », a soutenu l’interviewé. Avant d’ajouter : « si cela se confirme, ça veut dire que le travail des prédicateurs extrémistes notamment d’origine pakistanaise, venus du Mali, dans le nord du pays, est bien avancé. C’est effectivement assez inquiétant d’autant que ces derniers temps, il y a eu six tentatives d’attentats qui auraient été déjouées en Côte d’Ivoire, notamment à Abidjan, liées au groupe Ançar dine et également à Bouaké ». Pour lui, les mesures de sécurité prises n’ont pas vraiment fonctionné. Et de citer un « gradé ivoirien ». « Comme nous l’a dit un gradé ivoirien : « ils ont tapé là où nous étions les plus faibles ». Cela veut dire qu’à Bassam, manifestement, toutes les mesures de sécurité n’avaient pas été prises », a-t-il affirmé.

Jeune Afrique revient, cette semaine, sur la mort du jeune Ousmane Sangaré, tué sur la plage de Grand-Bassam, alors qu’il jouait avec un groupe de jeunes handicapés. Son péché, c’est qu’il était sourd et muet. « Il a 16 ans, un adolescent, il est Abidjanais, originaire de Bouaké. Il joue avec un groupe de jeunes handicapés, lui-même est sourd et muet. Il joue au foot sur la plage et n’entend pas la fusillade de Grand-Bassam derrière lui. Un terroriste se rapproche, le met en joug avec sa kalach et lui demande de crier « Allah Akbar ». Ousmane ne l’entend pas, il ne comprend pas. Il pose sa main sur l’homme pour lui dire qu’il est sourd et muet. Il est immédiatement abattu en pleine tête », informe M. Soudan. Ce jeune homme, faut-il le souligner, était bien connu dans le milieu du transport, surtout des usagers de la gare de Bassam, à Treichville. La façon de gérer l’information de cet attentat meurtrier par la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), est abordée dans cette livraison. De même que le limogeage du directeur de l’information, Lancina Koné. « Il peut y avoir un réflexe d’autoprotection de la part des rédactions qui ne sont pas habituées à prendre des initiatives parce qu’elles peuvent être sanctionnées », a relevé M. Soudan, rappelant l’affaire Pascal Brou Aka.

Hervé KPODION

Soir info

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