Côte d’Ivoire : Cissé Bacongo (RDR) foule au pied la Constitution et positionne ADO
Cissé Bacongo a fait une sortie fracassante ces jours-ci. Ce cadre du parti au pouvoir, leRassemblement Des Républicains (RDR), et par ailleurs ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, a exprimé son désir de voir lever la limitation de mandat, a-t-on appris de l’AIP qui a reçu copie de son plaidoyer.
Cissé Bacongo s’insurge contre la limitation des mandats présidentiels
Cissé Bacongo a fait parvenir le mercredi 6 janvier une copie de sa déclaration à l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP). M. Bacongo plaide pour la levée de la limitation du nombre de mandat présidentiel qu’il juge caduque : « Il convient d’abroger la limitation de la durée du mandat présidentiel et de revenir à l’ancienne rédaction de la disposition traitant cette question telle que résultant de la constitution de 1960. »
Ce proche d’Alassane Ouattara justifie sa prise de position en axant son argumentation sur deux axes majeurs qui mettent en relief ce qu’il qualifie d’insuffisances au niveau des dispositions de la Constitution du 1er août 2000 actuellement en vigueur en Côte d’Ivoire : « Premièrement en l’absence de cadres politiques charismatiques, compétents, crédibles et intègres, pouvant assurer la relève, le peuple peut se trouver comme contraint d’élire un président de la république par défaut, dont la gestion peut le conduire à un désastre, sur tous les plans (…) »
Cissé Bacongo poursuit son analyse en révélant la deuxième raison qui l’incite à soutenir la levée de la limitation des mandats présidentiels : « Deuxièmement elle peut déboucher sur des crises résurgentes encore plus graves que celles qu’elle est sensée résoudre comme on a pu le constater dans de nombreux pays d’Afrique qui l’ont adopté puis l’ont remis en cause avec plus ou moins de réussite. »
A toutes fins utiles, il convient de rappeler que la Constitution ivoirienne permet à tout candidat à la présidentielle de briguer la magistrature suprême au maximum à deux reprises. Autrement dit, le chef de l’Etat ivoirien devra passer 10 ans tout au plus au pouvoir