Le péage de l’autoroute de Grand-Bassam, les usagers et le ministre Cosinus. Les Ivoiriens ne décolèrent toujours pas. Certains ont choisi de bouder le péage, d’autres font contre mauvaise fortune, bon cœur. La question de la vie chère abordée à l’Assemblée nationale. Enfin, pouvons-nous dire. Et puis attention, Covid19 les chiffres montent, attention aussi à la dengue…
Attention, tout ce qui est sur le NET, n’est pas net. La réalité du terrain est totalement différente, parfois. La preuve avec les chiffres obtenus de très bonnes sources, concernant le nombre de voitures sur l’autoroute de Grand-Bassam, depuis l’ouverture officielle du péage, le vendredi 24 juin 2022:
Le vendredi, jour de l’inauguration: 6 127 véhicules recensés. Le samedi 25 juin 2022, 10 085 véhicules. Le dimanche 26 juin 2022, 8 601 véhicules et le lundi 27 juin 2022, 7 314 véhicules.
Malgré la grande colère des Ivoiriens qui jugent les coûts de la traversée du péage élevés, plusieurs automobilistes font le choix de la route internationale. Peut-être pour satisfaire une certaine curiosité, peut-être pour éviter l’engorgement de l’ancienne route, pour gagner du temps aussi ou tout simplement, par snobisme.
Les Ivoiriens sont en fait irrités par la communication du ministre Cosinus. Ils ont été mis devant le fait accompli, sans véritable sensibilisation, sans préparation. Comme s’il a voulu profiter de l’émotion suscitée par les dégâts d’eau pour passer en force. « Sinon, pour dire vrai,
- le coût est nettement bas comparé aux autres pays
- il est vraiment lié à l’entretien
- Le volet des riverains a été pris en compte», soupire un technicien. Mais la communication est du ressort du ministre Cosinus. C’est à lui qu’il revient de rassurer les autorités administratives , politiques, coutumières du Sud-Comoé. Or celles-ci subissent la pression de leurs administrés. Elles n’ont pas toutes les réponses. « La pression des populations est forte. Je pensais que ça se limitait à Bassam, mais celles de Bonoua, d’Aboisso, protestent », confie un élu de la région. La communication, la vraie plaie…
La communication sur la question de la vie chère. Les élus de la nation ont demandé à comprendre les raisons de la flambée des prix et les mesures prises par le gouvernement pour protéger le pouvoir d’achat du consommateur. Ils ont reçu le ministre du Commerce. Longue séance d’explications. « le Gouvernement s’est donné les moyens de contenir ces tensions inflationnistes sur le pouvoir d’achat des populations et préserver l’outil de production. ».
Fondamentalement, les pays africains devront tirer les leçons de la pandémie de la Covid19 et de la guerre en Ukraine et adapter leur la économies. On ne peut être dépendant de l’extérieur, soumis aux fluctuations du marché international, vivre des importations et en même temps, maîtriser les prix sur le marché intérieur.
Fernand Dedeh