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Des militaires Burkinabé débarquent en Côte d’Ivoire /Les raisons

RSP burkina

Des militaires de l’armée Burkinabé débarquent en Côte d’Ivoire : Ce qu’ils sont venus faire
L’adjudant-chef Nébié et le sergent-chef Kossouvé sont bien connus des fichiers du Régiment de sécurité présidentielle (Rsp), une unité d’élite de l’armée burkinabé restée fidèle à l’ancien président Blaise Compaoré jusqu’à sa chute.

Ces deux sous-officiers sont considérés comme des  » durs  » du putsch manqué du 17 septembre dernier contre le régime de la transition au Burkina Faso, qui a conduit au démantèlement du Rsp du général Gilbert Diendéré. Leurs pseudonymes (Rambo et Touareg) évocateurs de hauts de faits de guerre, illustrent éloquemment cette réputation de  » durs  ». Mais Nébié et Kossouvé ne seraient plus au pays des hommes intègres. Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique qui livre l’information, citant des sources sécuritaires, les deux soldats du Rsp « ont fui ces derniers jours en Côte d’Ivoire, en franchissant clandestinement la frontière terrestre ». Le premier, Rambo, apprend JA, est un homme de confiance du général Diendéré. Il faisait partie du contingent qui a exfiltré l’ex-président Compaoré à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, le 31 octobre 2014. « Il est ensuite resté à ses côtés durant les premières semaines de son exil ivoirien », informe le journal de Béchir Ben Yahmed. « Le second (le Touareg) est un neveu éloigné de Chantal Compaoré, l’ex-première dame (du Faso). L’un et l’autre sont restés jusqu’au bout avec Diendéré, l’ont accompagné à la nonciature (l’ambassade du Vatican) de Ouagadougou, où il s’est réfugié, puis ont mis le cap sur la Côte d’Ivoire à bord d’un véhicule banalisé. Outre Nébié et Kossouvé, une quinzaine de membres de l’ex-garde présidentielle n’ont pas rejoint leurs corps d’affectation respectifs », poursuit le journal. Une vague de désertions au sein de l’armée suite au coup d’Etat manqué et aux arrestations qui ont suivi. L’une de ces arrestations post-putsch qui fait couler beaucoup d’encre et de salive est celle de Djibrill Bassolé, l’un des fidèles compagnons de Compaoré, par ailleurs son dernier ministre des Affaires étrangères.

Les grandes manœuvres de Bassolé
Toujours selon JA, accusé de complicité avec les auteurs du coup d’État manqué et inculpé, entre autres, d’attentat à la sûreté de l’État, meurtre et collusion avec des forces étrangères en vue de déstabiliser la sécurité intérieure, Djibrill Bassolé manœuvre fort pour se sortir d’affaire. « Il a recruté pour sa défense une armada d’avocats venus de tous les horizons, parmi lesquels le Burkinabè Dieudonné Bonkoungou, qui s’occupe de son cas depuis le début et lui rend régulièrement visite dans sa geôle ouagalaise; Marc Le Bihan, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Niger, qui fut un temps le conseil de Hama Amadou, le président de l’Assemblée nationale; et Rustico Lawson-Banku,le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Togo, qui, dans le passé, a eu pour client Loïk Le Floch-Prigent, l’ancien patron d’Elf. À Paris, c’est Me Alexandre Varaut qui assure sa défense. Il s’est fait un nom en Afrique en défendant, à la fin des années 1990, le mercenaire Bob Denard, et plus récemment Philippe Verdon et Serge Lazarevic, deux otages français détenus au Sahel. D’autres avocats, parmi lesquels un Togolais et un Français, devraient bientôt rejoindre l’équipe », écrit JA.
l’inter

source: L’Inter

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