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Devoir de mémoire/70 ans du PDCI: Guikahué et Ahoussou font de grandes révélations aux parents d’Houphouët

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Devoir de mémoire/70 ans du PDCI-RDA: Guikahué et Ahoussou font de grandes révélations aux parents paternels d’Houphouët-Boigny à Groyakro
Le samedi 23 avril 2016, les festivités des 70 ans du PDCI-RDA ont été marquées par un pèlerinage à Yamoussoukro. Les militants se sont inclinés sur la tombe du Père-Fondateur du PDCI-RDA et de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët-Boigny, au caveau familial des Boigny. Se souvenant des confidences de l’illustre disparu, le chef du Secrétariat Exécutif, Pr Maurice Kakou Guikahué s’est rendu à Groyakro, le village paternel d’Houphouët-Boigny. Il a rendu une visite de courtoisie au vice-président du PDCI-RDA, Jeannot Ahoussou Kouadio qui l’a accompagné dans ledit village. Les deux hommes ont fait de grandes révélations aux parents paternels du Sage d’Afrique, le dimanche 24 avril 2016. Ci-dessous, leurs propos retranscrits.

 

Propos du vice-président du Pdci, Jeannot Ahoussou Kouadio, présentant les membres de la délégation du S.E Guikahué
«Chers parents, chers frères et sœurs, militants et militantes du Pdci. Ce n’est pas à moi de prendre la parole ici, mais, il me faut vous expliquer le sens de la présence de certaines personnalités ici. Celui qui conduit la délégation venue nous voir, c’est le Secrétaire exécutif, Pr Maurice Kakou Guikahué. Pr. Guikahué était aux côtés du Président Houphouët Boigny entant que président du Meeci (Mouvement des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire). C’est un homme de valeur pour nous. Lorsque Houphouët mourrait, c’était entre ses mains. L’esprit d’Houphouët est donc entre ses mains. C’est lui qui l’a suivi depuis Paris et c’est lui qui a emmené sa dépouille à Yamoussoukro. Si aujourd’hui, il conduit le Pdci, cela est l’une des raisons et il faut que vous le sachiez. Car quand Houphouët mourrait son fétiche qu’il a pris pour lutter, pour combattre pour la paix et la cohésion en Côte d’Ivoire, il l’a laissé entre les mains de Guikahué. Donc le dernier testament, le testament spirituel d’Houphouët a été laissé à Guikahué. Il détient donc le testament spirituel d’Houphouët Boigny. Sa venue ici a donc un sens profond. Car ce n’est pas partout qu’il est passé décorer des gens. Hier (Ndlr : samedi 23 avril) il était à Yamoussoukro. Chers parents vous nous dites par des proverbes que lorsqu’on adore les fétiches de la mère, il ne faut pas oublier ceux du père. Nous sommes venus adorer les fétiches du père. Car aujourd’hui le Pdci a 70 ans que cela soit célébré et que ce soit avec et dans l’esprit d’Houphouët que cette fête se fasse. »

 

Message du Secrétaire exécutif, Maurice Kakou Guikahué, aux parents paternels de Félix Houphouët-Boigny à Groyakro, sous-préfecture de Didiévi.
(…) Je ne peux pas continuer à parler sans revenir sur ce que le vice-président du Pdci, Jeannot Ahoussou Kouadio a dit. Il a parlé du Président Houphouët, je dirais que c’est la rencontre de deux personnes. Moi je viens d’une région que vous savez, historiquement était opposé à la politique du Pdci. J’étais étudiant et quand j’ai vu la manière de se comporter du Président Houphouët, j’ai décidé de m’engager. La dernière, je suis venu dans ce village, c’était pour préparer la visite du Président Bédié, on n’a pas pu causer. Et puis on est venu accompagner le Président Bédié, on était en campagne, mais c’est Dieu qui fait que je reviens ici de façon tranquille, donc je vais vous ouvrir un peu mon cœur.

 

En 1970, en Afrique et dans le monde, Houphouët Boigny était au sommet de son commandement, car il était très puissant. Malheureusement pour lui, c’est à cette période que le Président Houphouët a voulu se réconcilier avec ma région, Gagnoa. Parce qu’il me dira ça plus tard que quand le travail forcé était fort, c’était chez nous. Parce qu’il y avait la forêt. Lorsque vous arrivé à Gagnoa, il y a plein de métisses là-bas parce que tous les blancs avaient fait leurs plantations à Gagnoa. Il y avait les Zoro, il y avait la Magne, il y avait les Renaud…, il y avait au moins vingt (20) colons, vingt (20) qui étaient dans la région de Gagnoa et c’est là-bas qu’il y avait le travail forcé. Ce sont ces zones qui subissaient le travail forcé qui a été supprimé après par Houphouët Boigny. Mais il y a eu des malentendus à telle enseigne que ces zones là étaient opposées. Votre frère le Ministre Léon Konan Koffi a fait presque toute sa carrière à Gagnoa avant de devenir Préfet. Il était d’abord à la sous-préfecture, après il est devenu sous préfet. En 1970, au cours d’un Conseil des Ministres, le Président Houphouët prend une décision : que la fête tournante va être à Gagnoa. Alors que Gagnoa n’était pas département. C’était une sous-préfecture. Etant donné que c’est dans les chefs-lieux de département qu’on tournait. Il décide que les fêtes tournantes de l’indépendance se passent donc à Gagnoa le 7 août 1970. Gagnoa n’étant pas département, il prend un décret pour transformer Gagnoa en département. Et comme c’est le même jour qu’il prend la décision il prend une autre décision pour transformer le Sous préfet en préfet de Gagnoa. Donc Gagnoa devient préfecture, on va faire la fête à Gagnoa et son ancien sous-préfet devient son préfet. Trois décrets dans le même conseil des Ministres. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire, c’est la démonstration de l’amour qu’il portait à Gagnoa. Et il me dira plus tard que de tous les cadres qui ont lutté avec lui le seul drame qui est arrivé c’est à Gagnoa. Il y a des gens qui sont morts, il y a des gens qui sont morts dans la lutte. Mais le seul cadre qui est mort dans la lutte et qui était médecin, c’était Victor Biaka Boda. Il vient de Gagnoa. Et c’est pour tout ça qu’il rectifiait. Quand on est parti faire l’indépendance à Gagnoa, malheureusement l’indépendance passée, il y a un de nos frères qui sort et il dit qu’il crée sa république. Il va mettre un drapeau et c’est ça qui est devenu l’affaire du Guébié. Et lorsqu’il y a eu ces évènements, un mois après il y a eu le congrès du Pdci-Rda. Et le Bureau politique, tout le congrès a pris une résolution demandant à Houphouët-Boigny de tuer tous ceux qu’on avait arrêtés parce qu’ils avaient attenté à la vie de la nation. Quand vous prenez les archives, il y a une résolution. Les gens ont commencé à faire des pétitions partout pour demander à Houphouët-Boigny de tuer tous les prisonniers. Et Houphouët-Boigny prend ça en plein congrès et il dit je vais réfléchir, et le lendemain, il dit on va les juger. En tant que jeune, je venais d’avoir mon Bepc et j’étais en seconde au lycée classique d’Abidjan. C’est ce jour-là que j’ai décidé de suivre Houphouët-Boigny. Parce que nos parents étaient dedans. Et si c’était en Guinée qu’on avait demandé cela, avant même que le congrès ne finisse, on aurait tué tout le monde. Sékou Touré les aurait fait tuer. Car tout autour de nous on tuait les prisonniers, les opposants. Mais Houphouët-Boigny, le fait que le congrès lui demande de tuer les gens et que le lendemain, il dise on va les juger et effectivement il ouvre les cours d’assises, on les juge, ils avaient déjà fait trois ans, on les condamne et l’année qui suit, à l’indépendance, il gracie tout le monde. Ça, voilà comment j’ai rencontré Houphouët-Boigny. Et vous savez que dans mon milieu, ma région, c’était des opposants internes et c’est là-dessus que je vais revenir quand je vais parler de Bédié tout à l’heure.
Quand en 1956 le Pdci avait gagné toutes les élections Houphouët Boigny pouvait commander seul. Mais il a appelé tous les partis politiques, il a dit on va aller à l’indépendance, vous tous, venez me rejoindre. Et tous les partis ont fait des déclarations pour dire nous, on disparaît, on devient Pdci. C’est comme ça que le Pdci est devenu parti unifié. Sinon les anciens savent que de 1946 jusqu’en 1956, il y avait plusieurs partis politiques en Côte d’Ivoire. Donc voici comment le Pdci est devenu parti unique. Et ça, c’est ce que nous, hommes politiques maintenant là, on ne peut pas faire. Parce que les Houphouët-Boigny on a un tous les 200 ans. Donc ce n’est pas maintenant que la Côte d’Ivoire va avoir un autre Félix Houphouët Boigny encore. C’est en l’an 2170 que peut être on pourra avoir un autre Félix Houphouët Boigny. Il y a eu un grand Pape qu’on appelait Jean Paul II, les autres, ils peuvent être pape mais est-ce qu’ils peuvent être comme Jean Paul II ? Il y a un autre gars qu’on appelait Mao aujourd’hui on ne peut avoir un autre Mao, les De Gaulle, il y a les Hollande, les Sarkozy mais est ce qu’il ya quelqu’un qui a l’esprit de De Gaulle ? C’est comme ça qu’Houphouët Boigny est sorti ici. L’esprit d’Houphouët est fort.

Ensuite en 1949, Houphouët-Boigny prend une position, il est avec les Communistes et les blancs décident de supprimer le Pdci. A une réunion, il y a Péchoux qui monte Djoman Etienne, malheureusement, c’est un de nos frère de Sassandra qui est membre fondateur du Pdci, on lui dit, va demander un camion TND à Houphouët Boigny, parce que tu le mérite. Et Péchoux lui dit s’il ne te donne pas, tu viens, moi je vais te donner le camion. Et Djoman avait pour rôle d’aller insulter le Président Houphouët au cinéma Comastico à Treichville. Et Djoman accepte d’aller faire la conférence pour insulter Houphouët Boigny. Mais le marché de Treichville à côté, tout Treichville était débout et la conférence s’est mal passée et c’est ainsi qu’on a arrêté les premiers prisonniers les Mathieu Ekra et tout ça. Et donc, le Pdci, c’est un parti de lutte. Et on a commencé à tuer les gens à Ferké, à Dimbokro…, il y avait des morts un peu partout. Houphouët-Boigny a regardé et il a dit j’étais avec les communistes, les communistes ont perdu le pouvoir et comme c’était une alliance alors je vais les quitter et réorienter ma politique. Parce qu’il faut que mon Pdci vive. Et 46-49 le Pdci n’avait que 3 ans. Si Houphouët-Boigny n’avait pris cette décision, il n’y aurait plus de Pdci aujourd’hui. Il y a ses camarades qui étaient contre l’idée du dés-apparentement depuis longtemps et donc contre Houphouët-Boigny.

C’est en 1986-87 qu’il a commencé à faire la réconciliation avec ses camarades qui étaient contre le dés-apparentement. Mais quel est le résultat ? Quand il a fait ça, les gens on laissé nos parents en paix, ils ont fait leur Pdci, ils ont gagné toutes les élections, il y a eu l’indépendance, le Pdci a gouverné pendant 40 ans. Est-ce que ce n’est pas beau ça ? Donc il faut être tacticien. Et le Président Bédié qui vous salue, nous sommes à la même phase de 1949. Moi quand je réfléchi. Bédié fait un appel, il a fait un appel ensuite il y a des élections qui se présentent. Pdci était premier à appeler les autres et les autres l’ont rejoint. Le Rdr devient premier dans l’autre groupe. Le Président Bédié appelle les uns les autres à suivre le Rdr. Pour que les enfants d’Houphouët gagnent. Et là, il est sur les traces d’Houphouët. Appel d’Houphouët, appel de Bédié. Mais la différence au lieu qu’on appelle autour du Pdci, Bédié appelle à faire bloc autour d’un autre. Ensuite, il observe la situation du pays et il dit encore, j’avais lancé l’appel mais allez-y encore, faites encore des sacrifices, le Pdci, vous suivez le candidat unique qui s’appelle Alassane Ouattara. Tout ça, c’est la tactique. Quand j’étais président du Meeci, Houphouët-Boigny m’a dit trois choses. La première, c’est que tous ceux qui sont au cimetière ne font pas la politique. Il m’a dit ça. On n’a pas dit d’avoir peur, mais il faut se protéger pour arriver loin. Deuxièmement, il dit si tu veux faire la politique, il faut être courageux. Ce que tu penses il faut le dire, il faut être endurent et il faut être persévèrent. En politique, il ne faut pas être pressé. Et la troisième parole qui est plus forte, il dit le chemin tortueux ne déforme pas le bassin. Et c’est ça Houphouët-Boigny, et c’est ça que Bédié est en train de faire. 2010 on était derrière, en 2015 on est là, les Ahoussou sont là, nous on veut être président. Président là, c’est pour aller faire conseil des ministres non ? Tous ceux qui sont là, on peut tenir un conseil des Ministres. Conseil des Ministres-là c’est un gros mot, c’est réunion. Mais Bédié a dit, c’est pas encore mûr, c’est pas encore mûr donc attendez 2020, on va partir prendre la direction des réunions.

Alors, je suis venu, ce matin ici, dire que l’esprit d’Houphouët plane sur la Côte d’Ivoire. On a dit Bédié veut vendre le Pdci-Rda, veut brader le Pdci. Quand on dit brader là, ça veut dire qu’on donne cadeau, même 10 francs, on ne te donne pas. Bédié veut vendre le Pdci, non. C’est pour cela que je vous livre le dernier message que le Président Bédié a ^prononcé à l’ouverture des 70 ans du Pdci-Rda à Treichville. Après ça là, celui qui a son esprit embrouillé, c’est que c’est lui-même qui est embrouillé. Parce que si tu as écouté ce que Bédié a dit et que tu as des doutes encore, c’est qu’on va t’appeler monsieur ou madame doute. Bédié a dit quoi ? Il dit le Président Houphouët a créé le Pdci et que le Pdci est un patrimoine national. Un patrimoine, il est mélangé avec le pays donc c’est-à-dire si tu as cassé le Pdci, tu as cassé la Côte d’Ivoire. Et que le Pdci n’a pas perdu les élections par les urnes, mais par les armes. Maintenant, il dit le Pdci ne sera jamais vendu et il ajoute «nous ne voulons pas et nous ne pouvons pas». Ça veut dire quoi ? ça veut que nous mêmes on ne veut pas que le Pdci disparaisse, on ne veut pas quitter le Pdci et même si toi-même tu es allé te coucher et puis tu veux là, tu ne peux pas. Donc si toi seul tu veux, tu t’en va et puis le Pdci reste. Donc on ne veut pas vendre le Pdci et on ne peut pas vendre le Pdci. Il n’y a pas encore au monde quelqu’un qui peut acheter le Pdci. Parce que le Pdci n’a pas de prix. Il dit, mon rôle d’ainé, les gens qui veulent penser comme Houphouët, c’est de rassembler tout le monde dans la maison du père. La maison qu’Houphouët-Boigny a laissée pour partir là, ça s’appelle comment ? Le Pdci-Rda. Donc, c’est de retourner là-bas. Donc j’ai fait Rhdp, j’ai fait tous les regroupements, tout ça, et ça c’est nous politiciens qui disons ça, regardez moi bien, tout ça va redevenir Pdci-Rda. Et il dit le retour de tout le monde au Pdci, il y tient. Le Pdci est un monument.

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Je vais vous dire une chose qu’il m’a dite, chaque année, la Côte d’Ivoire n’est pas plus riche qu’Israël, mais il payait sa dime en Israël. Le Pdci, quand les colons étaient là et que les gens bavardaient, ils priaient, les gens qui sont morts là, ça a fertilisé la Côte d’Ivoire pour qu’elle se développe. Donc ce n’est pas de l’amusement. C’est pour cela qu’on dit «sur le sol de nos aïeux, sous la protection des cieux le Pdci toujours vivra pour gagner tous nos combats». Donc, vous qui êtes là, n’ayez pas peur, ce n’est qu’une question de passage. N’ayez pas peur ce n’est qu’une question de passage et c’est ce que je voulais vous dire. Je voulais le dire, parce que voici comment j’ai rencontré Houphouët-Boigny. C’est un grand homme. Et il a dit un grand homme, c’est celui qui n’utilise pas la force dont il dispose. Houphouët-Boigny était bon. Il pouvait faire du mal à quelqu’un, il ne le faisait pas. Et c’est ce que j’ai dit dans mon discours l’autre jour pour dire que quand le Pdci a gouverné ce pays pendant 40 ans, on n’a pas tué. Il peut avoir eu des bavures policières dans des mouvements, mais planifier des assassinats comme escadron de la mort et autre, le Pdci n’a pas fait ça. Alors qu’on était puissant. Aujourd’hui on marche dans la Côte d’Ivoire, il y a des gens qui ne sont pas avec nous au Pdci, mais quand ils nous voient, ils nous disent, Guikahué faites vite 2020 va arriver vous allez reprendre la chose. Et ça se dit partout. Donc prenez votre chose parce que quand vous êtes là, c’est la paix. On est en Rhdp, mais on va aller doucement, doucement. On a eu le pouvoir, on a été une fois surpris. Quand on va gagner encore, on ne va plus être surpris. Donc il faut préparer tous les piliers. Quelqu’un, on dit vous êtes en classe d’examen, vous aller passer le Bac, et il dit moi je veux avoir 18 de moyenne parce que je veux avoir mention très bien pour faire telle ou telle université. Donc il décide de redoubler sa classe. L’autre, lui, il passe avec 10 de moyenne, il a son Bac avec mention passable. Et toi tu viens l’année qui suit tu as tes 18 ou 19 de moyenne, tu auras atteint ton objectif. Donc ce n’est pas une affaire de temps, il faut être patient, on est en 2016, il reste quatre ans, ce n’est pas la peine de faire palabre, soutenons Alassane Ouattara que nous avons élu. Car, c’est nous qui l’avons voté, il a besoin de notre soutien pour réussir son second mandat. Mais travaillons sur le terrain.
Je vais vous dire quelque chose de très important. Un soir je suis chez moi. On m’appelle chez mon Ministre Alain Ekra. On dit le Dr Ekra te cherche, et donc je me rends chez lui. On dit Houphouët te cherche, alors je vais prendre le téléphone, c’est Houphouët lui-même qui est au téléphone, il me demande de le rejoindre à Paris. Donc on va me faire un ordre de mission sur lequel il est mis départ en mission 3 juillet 1993 et le secrétaire général adjoint de la Présidence s’appelait Kouassi Yao, retour fin de mission. Donc je l’appelle, je lui dis, mais tu mets 3 juillet pour le départ et pas de date de retour. Il dit non il faut partir celui qui signe les ordres de mission lui-même il est là-bas. J’arrive à Masselan, très tôt à 6 heures on me réveille et on dit Houphouët t’attend. J’arrive, il me dit je t’ai fait venir pas entant que docteur, médecin, mais entant qu’un fils pour venir surveiller son papa. Ça veut dire beaucoup de chose, tu n’es pas ici entant que docteur mais mon enfant qui est venu surveiller son papa. Ça veut tout dire. Et il a commencé à me parler de la Côte d’Ivoire. Et il y a un petit secret que je peux dire : il m’a dit je n’ai pas eu la chance avec ta population à Gagnoa. On dit quand on a commencé, il y a eu un mort, c’était Biaka. Je fais la fête de l’indépendance, et voici Kragbé Gnagbé qui déconne et qui est mort. Et puis je me réconcilie avec Gagnoa en 1986 et au moment où je veux développer Gagnoa, voilà un autre gars qui sort encore, il s’appelle Gbagbo. Mais Gbagbo là, tant que je vis, on va pas toucher à un de ses cheveux. Parce que je ne veux plus la mort d’un troisième Bété. Dacoury-Tabley, comme évêque, il était adjoint à Abidjan. Monseigneur Eugène Abissa Kwaku, premier évêque d’Abengourou meurt, un autre est venu, Monseigneur Laurent Yapi est venu, il est mort et trois mois après, le Pape veut envoyer Dacoury là-bas. Houphouët dit pas question, je ne suis pas d’accord, je ne veux pas que Bété aille à Abengourou là-bas pour mourir lui aussi. C’est comme ça qu’on nommé Bruno Kouamé à Abengourou et Dacoury à Bassam. Et il a dit lorsqu’on va retourner en Côte d’Ivoire, on va aller au village, pas à Yamoussoukro, mais dans le village de mon père. Malheureusement, Dieu a fait qu’il n’est pas venu. Donc en venant ici, c’est un devoir de mémoire. Et monsieur le vice-président Ahoussou, j’en ai parlé un peu avec le Président Bédié, c’est le mois d’avril qui nous lie spirituellement à Houphouët-Boigny. Parce qu’on a crée le Pdci le 9 avril, mais c’est le 30 avril que le Gouverneur l’a autorisé. Et c’est cette fête que nous sommes en train de faire. Et moi, tant que je serai devant le Pdci, sinon tant que je serai en vie, monsieur le vice-président, chaque année on viendra à Yamoussoukro s’incliner sur la tombe d’Houphouët-Boigny, mais aussi on viendra à Groyakro. Pour maintenir cette relation. Houphouët a promis de venir avec moi, ça n’a pas été possible, il faut que je vienne. C’est un message qu’il m’a lancé. Donc les parents de Groyakro considérez-vous que vous êtes de Dikouéhipalégnoa mon village. Je vais demander l’autorisation au Président Bédié et je vais organiser un jumelage entre mon village et le village de Groyakro. Sous l’égide du vice-président Ahoussou Jeannot.

Donc voici le message. Priez. La façon dont vous avez prié pour qu’Houphouët aille loin là, priez de la même façon pour que Bédié aille loin, priez de la même façon pour que le Pdci revienne au pouvoir en 2020. Ce que vous avez fait avant, faites encore. C’est pourquoi, je suis venu avec des cadeaux du Président Bédié. Ce n’est pas l’argent seulement, mais ce sont des médailles. C’est le seul village où on a décidé de décorer cinq (5) personnes et ils ont le grade le plus élevé du Pdci-Rda, le grade de Grand Officier.

Propos retranscrits par Gilles Richard OMAEL, à Groyakro

Les décorés de GROYAKRO S/P DIDIEVI

GRANDS-OFFICIERS

1-FEUE KOUAME AFFOUE

3-ASSIENIN KOUAKOU

3-KOUAME AKISSI

4- KOUAME AMENAN

5- ALLA KOFFI ÉDOUARD

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