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« En 2020, il n’y aura rien ! » : Ouattara sur les mêmes traces prophétiques de Gbagbo

Qu’est ce qu’une prophétie ? C’est ce qui est annoncé par des personnes qui prétendent connaitre l’avenir. Dans les saintes écritures, ceux qui font des prophéties sont des prophètes. En Côte d’Ivoire, plusieurs personnes s’adonnent à cet exercice. Y compris au plus haut niveau.

Au niveau politique, en 2010, alors que la communauté internationale représentée par la mission des Nations-Unies, l’opposition politique et militaire faisaient pression sur l’ancien Chef de l’État, Laurent Gbagbo pour l’organisation de l’élection présidentielle, celui-ci avait prophétisé sur l’issue desdites élections. Laurent Gbagbo ne disait-il pas, le 7 août 2010, lors de la célébration de l’anniversaire de la Côte d’Ivoire à l’indépendance : « Cette année, nous allons organiser les élections en Côte d’Ivoire et il n’y aura rien ».

Effectivement, deux mois plus tard, soit en octobre 2010, l’élection présidentielle a été organisée. Seulement, contrairement à la prophétie de Laurent Gbagbo, l’élection présidentielle a débouché sur une crise. Une guerre même et 3000 personnes y ont trouvé la mort. Aujourd’hui, le Président Alassane Ouattara semble prophétiser à son tour sur l’issue de l’élection présidentielle d’octobre 2020.

Au cours de la visite d’État qu’il effectue dans la région du N’Zi et lors de la rencontre qu’il a eue avec les élus et cadres de Kouassi-Kouassikro, Alassane Ouattara a déclaré : « En 2020, il n’y aura rien ». Une prophétie qui ressemble fort étrangement à celle de son prédécesseur, Laurent Gbagbo. Celle d’Alassane Ouattara va-t-elle se réaliser ? La présidentielle de 2020 sera-t-elle sans heurts ?
Le moins que l’on puisse souhaiter à la Côte d’Ivoire, c’est une élection apaisée. Malheureusement, celle-ci passe par un environnement apaisé. Une Commission électorale indépendante (CEI) sans suspicion. Une élection ouverte à tous et transparente.

QUE SE PASSE-T-IL EN CÔTE D’IVOIRE ?
Déjà la Commission telle qu’elle a été réformée est contestée par l’opposition significative. A douze mois de la présidentielle d’octobre 2020, à en croire le discours tenu par le président de la République le 6 août 2019, la Constitution pourrait être modifié. Certainement à des fins électoralistes. Ce qui aurait pour conséquence de fâcher l’opposition et tous les démocrates du pays. Un autre sujet et non moins important, c’est la question de la candidature d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat.

Sur la question, les positions évoluent comme la technologie. Au lendemain de l’adoption de la Constitution de la troisième République, Cissé Bacongo ne disait-il pas : » Cette Constitution ne permet pas au président Alassane Ouattara de se présenter « . Le concerné lui-même, sans être pourtant juriste, soutient le contraire. » La nouvelle Constitution me permet de faire deux autres mandats si je le souhaite », fait savoir Alassane Ouattara à qui veut l’entendre.

Tous les ingrédients sont servis. L’issue de la présidentielle d’octobre 2020 dépendra de l’usage que l’on fera de ces ingrédients. Ainsi, la prophétie d’Alassane Ouattara pourra soit se réaliser ou connaîtra le même sort que celle de Laurent Gbagbo en 2010. L’histoire a déjà montré que même une prophétie présidentielle peut se révéler…fausse.

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