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Laurent Gbagbo a dit : “regardez la CI, vous n’en verrez pas beaucoup comme ça en Afrique”

Retour sur le discours du président Laurent Gbagbo à  Bondoukou.

Le Mercredi 24 Mai 2006

La visite d’Etat du Président de la République dans le Zanzan est l’occasion pour lui de toucher du doigt les dures réalités de cette région. Dans ce discours, SEM. Laurent propose des pistes de solutions. Mais il n’oublie pas de commenter l’actualité.

Monsieur le Préfet de la Région du Zanzan, monsieur le président du Conseil général de Bondoukou,

Messieurs les députés de la Région du Zanzan,

Monsieur le maire de la commune de Bondoukou,

Monsieur le président Essy Amara,

Monsieur le Premier ministre Affi N’Guessan,

Messieurs les ministres et chers frères Yao Kouman et Yaya Ouattara,

Majesté, roi et chefs traditionnels,

Dignitaires religieux de la région du Zanzan,

Vous les jeunes du Zanzan qui m’avez accueillis depuis hier,

A vous toute la population du Zanzan, distingués invités, mesdames et messieurs,

Aujourd’hui est pour vous tous, un grand jour parce que c’est un jour de rencontre, un jour de communion.

La première fois que je suis venu à Bondoukou, c’était en 1971. J’étais soldat prisonnier à Séguéla et le Général Ouattara Dakin, qui ne voulait pas que Houphouët nous oublie là-bas, nous a demandé de venir défiler lors de la fête nationale le 7 août 1971 à Bondoukou pour que Houphouët nous voient.

Il avait bien fait. Parce qu’il nous a vu et après la fête, il a décidé de la libération de tous les étudiants et élèves. Et nous autres fonctionnaires sommes partis à Bouaké, mais pour une autre histoire.

La deuxième fois que je suis venu à Bondoukou, c’était en 1974, pour saluer un cousin professeur ici.

La troisième fois en 1998, pour faire des meetings avec Djeni Kobenan. Hélas, nous sommes rentré à Abidjan un samedi et il est décédé le lundi.

Aujourd’hui, je suis là. Je voudrais sincèrement remercier le roi d’Abengourou. En venant à Bondoukou, j’y ai fait escale pour me restaurer et me reposer. Il m’a fait ensuite accompagné par une délégation qui est là et que je voudrais que vous applaudissiez. Cela, pour me remettre aux autorités traditionnelles de Bondoukou en vue de dégager sa responsabilité. Je voudrais donc le saluer.

Tous mes prédécesseurs à ce micro l’ont dit et je dois le dire aussi, je ne suis pas venu à Bondoukou comme cela. Je suis venu parce que c’est un devoir pour le chef d’Etat de rendre visite aux populations. Je suis venu parce que vous m’avez invité, mais je suis venu pour vous saluer, vous remercier et vous féliciter. Le Zanzan, terre de résistance !

Vous voyez aujourd’hui quand à Abidjan on voit des jeunes gens qui courent et qui disent, nous sommes patriotes, nous sommes des résistants.

Certains disent qu’est-ce que cela veut dire la résistance, qu’est-ce que le patriotisme ? Mais qu’ils viennent à Bondoukou. Que tous ceux qui se posent des questions viennent voir ce que veut dire un peuple qui ne veut pas laisser sa vie, se laisser assujettir. Bien entendu, l’Etat a fait son devoir en dépêchant un détachement militaire. Mais sans le peuple, sans les chefs, sans les jeunes gens, sans les femmes, cette armée n’aurait pu faire grand-chose. Pendant les cinq (5) premiers mois, vous l’avez nourrie, vous les avez assistée, vous l’avez abrité, je vous remercie pour ça. Je voulais dans cette lignée-là, feliciter le député de Bondoukou commune, Fallet Timité que nous avons vu à l’écran partout parce qu’il organisait les vivres, ici et là. Monsieur le député, je vous salue et je vous remercie. Je salue et le remercie tous les cadres, toute la population. Mais comme on l’a dit, tout à l’heure une partie du Zanzan est encore occupée. Bouna est occupée. C’est pourquoi, je n’arrive pas à Bouna. Chers amis, transmettez mes salutations au roi de Bouna et à la population de Bouna. Dites au roi que très bientôt, j’arriverai à Bouna. Voilà donc le premier point que je voulais développer pour vous dire merci, vous dire courage, parce que la lutte n’est pas terminée. Courage, courage, nous allons devant et nous ne pouvons pas connaître pire que ce que nous avons déjà connu. Demain sera grand pour les ivoiriens. Ils auront payé au prix fort, la dignité de leur pays, ils auront payé l’indépendance de leur pays. Courage, merci et félicitations.

On salue toujours ceux qui sont en fonction. Le maire, le président du Conseil général, les députés, les chefs traditionnels, les rois. Ça, ce n’est pas nouveau. Mais ceux que je voulais saluer particulièrement, ceux qui ont fait preuve d’un esprit républicain, alors que ailleurs, des enfants de la Côte d’Ivoire ont des comportements mesquins, indignes. Je voulais donc saluer particulièrement Monsieur Yao Kouman Alphonse, ancien ministre des Affaires sociales qui a dirigé ce département en 1976 et 1977. Il est présent, je voudrais que vous lui fassiez un ban d’honneur.

Je voulais saluer Yaya Ouattara qui, comme vous le savez, a été président du Sacraboutou, mais je ne le salue pas en tant que président parce que à l’époque, il nous avait battu, nous Gagnoa. Mais, je voulais le saluer parce qu’il a été ministre des Affaires sociales de 1981 à 1990. Merci Monsieur Ouattara Lamine qui est le médiateur régional et qui est là pour nous recevoir aujourd’hui. Que te dire de mon ami et frère Essy Amara. Je le connais depuis si longtemps. Mais je ne viens pas dans la région parce que je les connais depuis si longtemps.

Je veux saluer Essy parce qu’il a porté haut le drapeau de la CI pendant longtemps. Il a dirigé l’assemblée générale des Nations unies. Il a été un porte drapeau exceptionnel. Et quand j’étais dans l’opposition, le jour où il a pris la présidence de l’Assemblée générale des Nations unies, je lui ai envoyé une lettre de félicitation au nom de mon parti. C’est ça qu’il faut faire. Parce que même quand on est dans l’opposition, on est dans un même pays. Et c’est ça la leçon.

Je voudrais le saluer parce que nous l’avons proposé à l’OUA, à l’Afrique pour être son porte-parole. Il a été élu après des batailles épiques. Mais quand il a été élu, la CI n’a pas eu honte. Il y a des gens pour lesquels on se bat, mais après, on regrette de s’être battu. Essy a été un bon secrétaire général de l’OUA. il a permis de faire la transition entre l’OUA et l’UA. Et ainsi, il a été le premier Président de la commission de l’UA. Je voudrais que vous le saluez et très sincère, ce que je dis, parce qu’on ne m’oblige pas à les saluer si je ne les avait pas salués, je serai parti. Mais il y a des moments où il faut dire certaines choses. Avant c’est trop tôt. Après c’est trop tard. Je voudrais ici saluer ces personnes-là, comme étant des personnes porteuses d’un idéal républicain, idéal pour lequel je me bats depuis toujours. Chers amis, je suis venu à Bondoukou, j’ai écouté le maire, j’ai écouté les jeunes et les femmes, j’ai écouté les cadres par la bouche du Président du Conseil général. C’est pour tout ça que je suis venu et pour régler les problèmes qui ne sont pas encore reglés.

A Bondoukou, ils ont parlé et moi-même je l’ai éprouvé. Ils ont parlé du problème d’eau. Moi-même, hier je n’avais pas l’eau. C’est ce matin que j’ai eu l’eau. Ce qu’ils ont dit est donc vrai. Ils ont aussi parlé de l’électricité à Bondoukou. Il faut que Bondoukou devienne comme un grand centre, une grande plaque tournante. On ne devient pas un grand centre, sans électricité, sans eau et route. J’ai dis au ministre de l’intérieur qui est assis à côté de moi, que dès que nous retournons à Abidjan, nous allons convoquer la SOPIE pour ce qui concerne l’électricité et la SODECI, pour ce qui concerne l’eau et nous allons étudier ensemble avec vos élus, les conditions du renforcement de l’électricité et de l’eau. Dès mon retour, nous allons le faire nous allons nous rendre compte et je crois que vous verrez les résultats. Vous avez parlé des routes. Oui, la CI est un pays vaste et il nous faut beaucoup d’infrastructures. On ne peut pas tout faire en même temps. Il y a deux axes principaux qu’il nous faut faire. L’axe Bouna, frontière Burkina Faso et l’axe Bondoukou jusqu’au Ghana. C’est pour ces deux axes que nous pouvons donner notre parole. Pour le reste, je mets dans le tiroir et après on verra. C’est vrai que nous avons un grand département frontalier, une grande région frontalière comme le Zanzan, il faut avoir des axes qui vont dans les autres pays. Nous allons travailler à la voie pesant parallèle et allant au Burkina Faso et nous allons travailler à la voie de Bondoukou à Sampa au Ghana. Pour la RTI, qu’on n’ait pas la radio et que la Télé se coupe, c’est un scandale. Le ministre de la communication nous a fait un point en Conseil des ministres, c’est l’émetteur de Koun-Fao qui est défaillant. Nous allons y remédier. Nous allons le réparer immédiatement. Le mal est général et nous allons le guérir de façon générale.

Chers amis, ce Zanzan est l’une des régions les plus vastes de CI. Pour aller de Tankéssé à Tougbo jusqu’à la frontière du Burkina Faso, il faut beaucoup de km. Donc notre devoir, c’est d’aider l’administration, à contrôler tous ces territoirs-là. C’est pourquoi nous créons des départements, des s/p et des communes. Nous avons créé le département de Nassian. Beaucoup de gens ici m’ont conseillé de faire de Nassian un chef-lieu de Département. Nous l’avons fait. Et j’ai nommé en même temps votre préfet. C’est Monsieur Koné Sounan Jacques. C’est un monsieur expérimenté, un monsieur calme. Voici le préfet de Nassian. Il y a aussi des s/p pour lesquels beaucoup d’entre vous m’ont fatigué. On n’a pas fini de nommer tous les sous-préfets dans les postes créés. Mais ceux que nous venons de nommer, monsieur le ministre de l’intérieur, je parle sur votre contrôle, prenez votre liste et suivez. Dans le département de Bondoukou.

Il y a la s/p de Bondo. Nous avons affecté Monsieur Bâ Oulai, administrateur. Il est désormais le Sous-préfet de Bondo. Dans la sous-préfecture de Laoudi-bâ, nous avons affecté Monsieur Tago Sessegnou Lovis Florent.

Dans la Sous-préfecture de Sapli-Sépingo, nous avons affecté Monsieur Lamine Coulibaly, administrateur civil. Dans la sous-préfecture de Yorobidi, nous avons affecté Monsieur Kouadio N’Dri Alexandre, administrateur. Quand je serai à Tanda, je présenterai les sous-préfets qui iront dans ce département.

Chers amis, voilà ce que nous faisons. Nous avons créé des communes. Il y a quelques personnes qui nous font de nouvelles suggestions, améliorer ici et là. C’est pour vous que nous travaillons. Quand on crée des s/p, quand on crée des départements, quand on veut des communes, c’est pour vous. Quand vous avez des remarques à faire allez trouver vos préfets et sous-préfets. Comme cela, ils nous feront des messages et si nous pouvons corriger, nous corrigeons. Mais demain, quand les décisions finales seront prises, tout le monde doit les respecter. Depuis le jour où nous avons annoncé les chefs-lieux de communes, vous avez eu le temps de réfléchir. Réfléchissez et faites vos remarques à vos administrateurs afin qu’ils nous les transmettent. J’ai salué Zanzan, le résistant, j’ai salué Bondoukou. Mais je ne peux pas oublier les militaires qui sont venu ici et on fait un travail extraordinaire. Quand je dis militaires, je cite les Fanci, les gendarmes, les policiers, les eaux et forêts, les douaniers qui se sont mis ensemble, qui ont résisté et qui se sont battus pour que notre pays ne soit pas occupé. Merci les militaires. Merci vous qu’on critique facilement. Parce que quand on parle, on dit qu’ils font le racket seulement. D’accord. Mais quand ils font bien, il faut dire qu’ils font bien. Et dans cette région, ils ont stoppé l’avancée de l’ennemi. Merci à vous. Je voudrais en profiter pour saluer un jeune homme que j’ai connu à cette occasion-là. C’est le capitaine Gouanou. On parlait de lui. On disait que c’était un dur. Et je disais, mais qui est cet officier que je ne connais pas ? Mais il a résisté. Il s’est battu avec ses hommes. Quelquefois, avec des moyens dérisoires. Je voudrais dire merci, mille fois merci. Merci au Commandant Gouanou et à tous ses hommes. Merci pour ta bravoure. Parce qu’un militaire n’a jamais toutes les armes dont il a besoin. Je vous saluerai avant de retourner à Abidjan. J’irai dans votre camp. Chers amis, je suis là avec vous jusqu’à jeudi.

Ceux qui ont des doléances, qu’ils les passent, le préfet est là pour les diriger, les sous-préfets sont mobilisés, mais notre pays est en train de s’en sortir. Notre pays est un grand pays. Je voudrais vous dire que ce pays que Dieu nous a donné, la CI est un grand pays.

Je le dis en tant que savant. Je suis arrivé en tant que sachant. Je suis arrivé à la tête de ce pays avec un taux de croissances négatif – 2,3°/. Quelqu’un l’a rappelé tout à l’heure. Ma priorité était de me donner deux ans (2001et 2002) pour renouer avec toutes les Institutions financières et remettre à flot les finances publiques, après 18 mois, cette guerre est arrivée. Le malade n’était même pas encore guéri un autre coup de fusil. Mais regardez ce pays, regardez la CI, vous n’en verrez pas beaucoup comme ça en Afrique. La CI assume elle-même les frais de fonctionnement de son Etat. Oui, je vous ai salué. Mais, je voudrais saluer la CI notre mère-patrie.

Aimez ce pays, chérissez le pays parce qu’il vient nous donner chaque jour l’exemple. Ecoutez, quand je vois aujourd’hui à Abidjan des gens faire des grèves, partout, réclamez des augmentations, je les regarde et je dis, oui Gbagbo, tu as bien travaillé. Oui, j’ai tellement bien travaillé que les gens oublient que nous sommes en guerre.

Nous avons tellement contenu le flot des attaques, nous avons tellement pacifié la situation que les gens croient que nous sommes en situation normale. Ils oublient que nous sommes en guerre. Il faut des revendications, je les reçois et puis quand ils ont fini de parler je dis est-ce que vous savez que nous sommes en guerre? Et je crois quelquefois certains ne savent pas que nous sommes en guerre. Je dis, vous savez on est en guerre, mais c’est la CI qui est comme ça. La CI est un pays solide. Je vous invite, toutes les femmes, tous les hommes, tous les jeunes et tous les vieux à aimer la CI. Je vous invite tous à choisir la démocratie comme moyen de règlements de vos problèmes. Vous voyez les rois, ils sont là (arrêt).

Pourquoi les autres n’en feraient pas autant. Ceux qui ont attaqué la CI. Ils ont fait un coup d’Etat. Le coup d’Etat a échoué et ils l’ont transformé en guerre civile. Voilà la vérité. Cette guerre doit nous apprendre que désormais, c’est inutile de faire des coups d’Etat. Il faut que nous apprenions à être en accord et en harmonie avec le peuple de CI. Que celui qui veut être Président de la CI passe par les élections. Que les élections les désignent comme rois modernes, comme Président ou bien que les élections les rejettent. Mais perdre une élection, ce n’est pas un malheur. Moi, j’ai perdu en 1990. Est ce que je n’ai pas perdu 2 fois ? Mais je venais vous voir quand même. J’ai perdu mais je ne suis pas mort. On perd les élections et on se dit si j’ai perdu c’est parce que je n’ai pas eu assez de voix. Je m’en vais encore chercher des voix. Et c’est comme ça on agit. Mais les gens veulent prendre des fusils pour aller ?

Où allez-vous où avec les fusils (2 fois) ? Vous allez prendre les fusils mais qu’allez-vous faire avec les fusils ? Nous sommes encore là, vous voyez que les fusils sont inutiles. Donc apprenez à vos sœurs, à vos frères, tout le monde peut être fâché contre la république. Comme un fils, qui n’a jamais été fâché contre sa mère? Contre son père ? Nous tous. Mais on ne prend pas un couteau pour poignarder maman ou papa. C’est ce message que vous, gens de Bondoukou, vous devez enseigner au reste de la CI.

Oui, à la diversité car la région du Zanzan est une région plurielle, une région diverse. On a cité tout à l’heure le nombre de toutes les ethnies qui sont ici. Tous les partis politiques sont ici.

Oui à la diversité, oui à la contradiction, mais non aux fusils et non à la guerre. Tant que les gens auront les armes, je serai ferme en face d’eux. Je ne peux pas permettre que sous moi, la CI se liquéfie par les armes. Je ne peux pas accepter ça et c’est mon devoir, mon devoir de chef d’Etat de résister pour que la CI soit débarrassée des armes. C’est ce que je fais. On ne peut pas me faire fuir à cause des fusils (2 fois). Jamais (2 fois). Non, il faut que les gens comprennent que cette époque médiévale, cette époque arriérée où on prenait les fusils pour venir au pouvoir, est passée. L’époque des coups d’Etat en Afrique est passée. Je ne peux pas citer des noms des gens qui on fait le coup d’Etat parce qu’il y en a encore au pouvoir mais cette époque c’est l’époque, des années 1960 et 1970, c’est un autre âge nous rencontrons dans la modernité et il y a des gens qui veulent nous tirer derrière. Nous ne reviendrons pas en arrière, nous allons devant et nous sommes pour le “devandougou”. Nous allons devant (2 fois). Je suis venu vous communiquer ma foi en la CI et ma foi en la République, en la démocratie. Ne vous laissez pas décourager (2 fois), parce que moi-même, je ne suis pas découragé. Moi-même, je n’ai jamais été découragé et plus les adversaires essaient d’attaquer et plus je deviens plus fort parce que plus je sais que nous avons raison, donc je ne suis pas découragé.

Aujourd’hui, la guerre est finie. La guerre est finie dans la moitié du pays depuis la moitié de l’an 2003, ce qui reste, c’est la crise de règlements de conflits. Les gens essaient de régler le conflit, mais chacun a une idée derrière la tête. C’est pourquoi on n’en finit pas. Ici, Gouanou et ses hommes étaient déjà à Bouna. La guerre elle-même est finie depuis longtemps. Il y en a qui viennent, pour enlever Gbagbo, on va faire un petit plan, un petit plan ici. Mais ça ne marche pas. Et c’est pourquoi, nous sommes encore dans les problèmes. Si on dit aux gens, désarmez on va aller aux élections. Est-ce un problème ? Ils ne désarment pas. Toi qui règle, il faut dire ils ne désarment pas. Mais on dit, il faut maintenant faire ceci, je souris et je fais. Ils vont, ils reviennent et après toujours c’est le même scénario. Et puis je fais. Le sort de la CI se décide en CI par le peuple de CI. C’est ça qui est la vérité. Notre président ne sera pas nommé comme un gouverneur par un autre pays. Notre président sera toujours élu par le peuple de CI et pour la CI. Vous avez bien travaillé, vous êtes digne de la CI.

Pour l’anacarde et je conclus. On m’a informé et à mon retour, j’appellerai les gens de la filière anacarde et coton. Mais surtout je vais appeler l’Ambassadeur de l’Inde, parce que les Indiens sont les premiers acheteurs d’anacarde dans le monde. Je vais lui demander de nous aider et il le fera.

Chers amis, Messieurs les ministres, Majesté, chers jeunes, chers femmes, vous toute la population que Dieu vous bénisse. Que Dieu restaure la CI. Nous n’avons pas fait de mal à quelqu’un. Nous ne chercherons pas de mal à quelqu’un. Que Dieu donc voit notre état d’esprit et qu’il bénisse la Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo

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