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L’histoire du 3e pont d’Abidjan, baptisé « Pont Henri Konan Bédié », depuis 1996

3e pont hkb
L’histoire du 3e pont d’Abidjan, baptisé « Pont Henri Konan Bédié », remonte à 1996. Il est l’un des « douze travaux de l’Eléphant d’Afrique» annoncés en 1997 par l’ex- Chef de l’Etat ivoirien, Henri Konan Bédié, dont le programme du gouvernement se voulait ambitieux pour doter la Côte d’Ivoire d’infrastructures dignes de son leadership économique et politique en Afrique.
Douze chantiers dont le parcours est un véritable voyage au cœur de la Côte d’Ivoire du futur, la Côte d’Ivoire sur …le piédestal du développement. Et qui rappelle encore, comme si c’était hier, la forte conviction avec laquelle Daniel Kablan Duncan et Tidiane Thiam, alors respectivement Premier ministre et Directeur général des Grands travaux, vantaient, à chaque fois qu’ils en avaient l’occasion, ces douze travaux infrastructurels d’envergure.
En 1998, le gouvernement avait placé sa confiance dans le groupe Bouygues pour la réalisation de ce pont. Le 15 novembre 1988 (Fraternité Matin, 16/11/1988, p.7), au sortir d’une audience avec le Président Bédié, Martin Bouygues, directeur général dudit groupe français – également présent dans la construction de la Centrale électrique d’Azito – annonçait le début imminent des travaux de cet ouvrage. «Nous avons évoqué des projets en cours de développement en Côte d’Ivoire (…) comme le troisième pont d’Abidjan dont le financement est en phase de bouclage et dont les travaux devraient démarrer très prochainement… ».
Mais annoncé depuis 1996, c’est le lundi 18 janvier 1999, que le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, va procéder, dans l’enceinte de l’Injs à Marcory, à la pose de la première pierre de cet édifice qui se voulait – et qui l’est effectivement – futuriste, majestueux et l’expression palpable d’une grande et légitime ambition de développement de la Côte d’Ivoire. Projet d’envergure essentiellement réalisé en Bot (Build, operate and transfer) par des opérateurs privés, ce pont reliant Riviera (commune de Cocody) à Marcory, était déjà, à sa conception, un pont à péage pour permettre au concessionnaire de se rembourser sur une durée convenue d’accord parties avec l’État avant rétrocession.
La réalisation de cet ouvrage d’une longueur totale initiale de raccordement de 6,6 km (y compris les deux voies express l’accompagnant) était estimée, en 1999, à 100 milliards de francs Cfa d’investissements et devait mobiliser 800 ouvriers. Dans sa phase opérationnelle qui était prévue en 2001, il devait générer 100 emplois permanents.
Dans un article publié sous notre signature, le 20 janvier 1999 (FM, p.2), nous écrivions ce qui suit : « Dans 24 mois, Abidjan aura son troisième pont. Ultramoderne, il permettra de rendre fluide la circulation dans la capitale économique, caractérisée, ces dernières années, par de nombreux embouteillages, notamment au niveau des deux ponts actuels (Houphouët-Boigny et de Gaulle) et du Plateau ».
Quinze ans après, la même problématique demeure et donne toute son importance à l’inauguration de ce 3e pont à péage, pour permettre, enfin, une plus grande mobilité des personnes et des biens et contribuer ainsi à la dynamique économique du pays. Dans la capitale économique où le parc automobile est devenu visiblement dense, cet évènement était attendu avec empressement.
Le titre est de la rédaction
Fraternité Matin

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